24 avril 2023 à 20h18 par Johan Gesrel
De la viande de gibier du Tarn-et-Garonne bientôt disponible
La fédération de chasse du Tarn-et-Garonne va créer une filière venaison pour permettre aux habitants de consommer de la viande de gibier locale.
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A moins d’être chasseur ou d’en connaître, difficile de trouver de la viande de gibier locale. Mais tout ça devrait bientôt changer. La fédération des chasseurs de Tarn-et-Garonne qui tenait son congrès ce week-end, a présenté un projet de filière venaison. En clair, les gibiers abattus par les chasseurs pourront être transformés dans le département pour ensuite être vendus. Le tout avec des garanties en termes sanitaires et réglementaires, assure Thierry Cabanes. Il préside la fédération des chasseurs du Tarn-et-Garonne :
"Notre projet venaison consiste à faire manger de la viande de gibier du Tarn-et-Garonne aux tarn-et-garonnais. On s'est aperçu que si on veut manger du gibier, on n'en trouve pas dans les commerces ou bien souvent il vient des pays de l'Est de l'Europe. On va structurer notre filière pour avoir des garanties alimentaires et vétérinaires. Comme ça nos ACCA (Associations Communales de Chasses Agréées) pourront transformer les animaux en toute régularité."
Un projet inédit de corridor écologique sous l'autoroute A20
A ce jour, le Tarn-et-Garonne compte 6500 chasseurs dont 15 % sont des femmes. L’an dernier, plus de 4600 sangliers ont été prélevés, c’est-à-dire tués, dans le département. C’est 800 de plus si on compare à 2021. L’objectif pour les chasseurs, c’est de réguler la population des sangliers et d’éviter les dégâts dans les parcelles agricoles. En parallèle, la fédération tente de maintenir des corridors écologiques pour le gibier. Des passages ont d’ailleurs été aménagés sur l’autoroute A20. C’est ce que révèle sur TOTEM, Thierry Cabanes. Il préside la fédération des chasseurs de Tarn-et-Garonne.
"C'est une première en France. Nous avons été choisis par la préfecture de Région avec le Plan de Relance du gouvernement pour transformer deux passages routiers sous l'autoroute à Montalzat. Ces passages servaient au voiture. Désormais, grâce à un aménagement les animaux peuvent passer (le bitûme des troittoirs a par exemple été retiré au profit de terre et de végétation, ndlr). Ce projet coûte 200 000€ contre 2 millions d'euros pour un passage aérien. Pour la Ligne à Grande Vitesse Toulouse-Bordeaux, nous nous sommes déjà positionnés avec des chargés de mission en environnement afin de créer là aussi des passages pour les animaux au moment où se fera le chantier."