Cycles Miel d’Ours : l’art de créer des vélos (cargos) uniques

À Montauban (Tarn-et-Garonne), Tifen Rabineau s’est fait une place singulière dans l’univers du cycle. Artisan cadreur et réparateur, il a fondé il y a cinq ans son atelier Cycles Miel d’Ours, où il conçoit et fabrique des vélos sur mesure, principalement des vélo cargos.

« Le métier de cadreur, c’est fabriquer un cadre de vélo sur mesure, adapté à la morphologie, aux besoins et au projet de chaque cycliste », explique-t-il. Soudure, assemblage, finitions… chaque réalisation est pensée dans le moindre détail. En France, on ne compte qu’une centaine de cadreurs et cadreuses, ce qui confère à ce savoir-faire une vraie rareté.

DES VÉLOS PENSÉS POUR LE QUOTIDIEN

Tifen conçoit notamment des vélos cargos, destinés au transport de charges ou de passagers. Un travail plus complexe qu’un vélo classique, car il faut intégrer robustesse, maniabilité et ergonomie. « Un cargo doit être pratique, robuste, mais aussi agréable à utiliser au quotidien », souligne l’artisan.

Parmi ses créations, le modèle Convivial, pensé pour transporter jusqu’à trois enfants, se distingue par ses nombreuses astuces : marchepied pour grimper seuls, harnais sécurisés, béquillage stable et possibilité de transformer la nacelle en plateau utilitaire une fois les enfants déposés. Un vélo pensé pour faciliter la vie des familles urbaines.

Ses modèles peuvent être conçus en version classique ou électrifiée, selon les besoins. Toujours avec une philosophie claire : des vélos durables, réparables, pensés pour accompagner les cyclistes pendant de longues années.

UNE DÉMARCHE ARTISANALE ET COLLECTIVE

Si Tifen revendique son indépendance créative, il s’inscrit aussi dans une dynamique collective à travers la Manufacture Décentralisée (Mad), un réseau d’artisans travaillant à mutualiser commandes et outils de production. Objectif : développer une filière vélo-cargo à la fois artisanale et semi-industrielle, répartie sur tout le territoire.

En plus de la fabrication, Tifen propose aussi de la réparation. Que ce soit directement à son atelier, ou alors chaque samedi sur le marché de Montauban, à l’ilot Saint-Louis, où il entretient et remet en état toutes sortes de vélos.