Publié : 25 novembre 2025 à 10h00 par Stéphane Jacquemin avec FP
Corrèze : la Maison de Protection des Familles, un rôle majeur dans le département
En France, une femme meurt tous les trois jours sous les coups de son compagnon. Depuis le début de l’année, 151 féminicides ont été recensés. En ce 25 novembre, journée internationale pour l’élimination de la violence à l’égard des femmes, focus sur un dispositif essentiel en Corrèze : la MPF, Maison de Protection des Familles.
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Chaque année, les chiffres rappellent l’ampleur du drame : une femme est tuée tous les trois jours par son conjoint ou ex-conjoint. Si l’on ajoute les tentatives de féminicides, les suicides ou tentatives de suicide, c'est finalement toutes les sept heures qu'une femme est victime de violences conjugales.
Pour répondre à cette urgence, la gendarmerie a créé en 2019 les Maisons de Protection des Familles (MPF), des unités spécialisées dans l’accompagnement des victimes. En Corrèze, la MPF a vu le jour en février 2022.
Un interlocuteur identifié pour les victimes et les associations
Le colonel Julien Gossement, commandant du groupement de gendarmerie de la Corrèze, explique : « Cette unité permet d'avoir vraiment un interlocuteur identifié à la fois pour les militaires qui composent le groupement, qui ont besoin de conseils et d’orientation régulière, et pour les associations qui savent tout de suite à qui s’adresser. Cette maison de protection des familles est plus nécessaire que jamais et elle est amenée à perdurer, parce que les militaires se sont saisis de cet outil et ont su convaincre tout le monde de son utilité. » Depuis sa création, la MPF corrézienne a entendu 230 mineurs et une trentaine de majeurs victimes de violences intrafamiliales.
Une réalité qui touche tous les milieux
Nadine Gauthier, intervenante sociale au sein de la MPF, intervient sur tout le département : « On peut avoir des archétypes, une famille lambda, le père, la mère, deux enfants. Mais ça touche tous les milieux, des familles suivies depuis longtemps aux milieux socialement établis. On voit des violences chez des très jeunes, des ados, et aussi chez des personnes très âgées, quand l’un devient aidant de l’autre. L’alcoolisation est souvent un accélérateur de passage à l’acte. Notre rôle, c’est d’accompagner pour éviter que la situation ne bascule. »
Une surreprésentation en zone rurale
La ruralité aggrave la situation, souligne Marie Renard, déléguée départementale aux droits des femmes et à l’égalité : « Les zones rurales représentent 31 % de la population, mais c'est 50 % des violences conjugales. Il y a une surreprésentation, d’où l’utilité absolue de structures comme la MPF. En Corrèze, territoire rural par excellence, ces dispositifs sont indispensables pour lutter contre l’isolement et le manque de ressources, le manque d'anonymat. »
Localement, l’association SOS Violences Conjugales a reçu 550 femmes victimes, mais aussi 18 hommes et 16 enfants, et enregistré plus de 3 000 appels.
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