CBD "adultéré". L'Agence régionale de santé Occitanie saisit le procureur de Nîmes

Ils se nomment Bouddha Blue, Spleen ou Pète ton crâne. Il s'agit de CBD modifié chimiquement qui circule actuellement en France. Ces produits ont fait l'objet dès février d'un signalement de l'agence nationale de la sécurité du médicament (ANSM). Ce mois-ci, c'est l'Agence régionale de santé Occitanie qui a envoyé une note d'alerte aux rectorats de Montpellier et Toulouse. Les lycéens en sont les principales victimes et les symptômes peuvent mener jusqu'à l'hospitalisation : on note des épisodes délirants, hallucinations, troubles cardiaques, digestifs, amnésies et pertes de connaissance. Xavier Marette est directeur de l'ARS en Lozère.

On a eu des signalements de consommation récente, notamment chez les jeunes et les adolescents de ce qu'on appelle du CBD adultéré avec des cannabinoïdes de synthèse, c'est à dire qu'en fait c'est du CBD autorisé mais qui sont modifiés avec des substances chimiques de synthèse. Ils imitent les effets du cannabis mais avec une puissance qui est bien supérieure aux effets du cannabis et surtout qui ont des effets immédiats. C'est à dire que une seule taf, que ce soit fumé par combustion ou également en le vapotant, peut suffire à avoir des effets extrêmement puissants. 

L'ARS Occitanie a saisi le procureur de Nîmes et s'apprête à faire de même avec le procureur de Montpellier. Elle saisira la justice dans tous les départements où elle recevra des signalements.

Si vous connaissez un proche qui présente les signes décrits après avoir consommé une cigarette électronique ou un produit à base de CBD, il faut appeler le 15 en cas de signe grave. Je rappelle que que les gens peuvent consommer ces produits sans le savoir. Il est aussi important de signaler sur la plateforme nationale les différents événements indésirables liés à de la consommation de CBD où on soupçonne une consommation de ces cannabinoïdes de synthèse. Ces signalements sont importants parce qu'ils permettent de déterminer l'ampleur du phénomène, maisils permettent également de faire d'autres saisines de la justice pour que les actions judiciaires soient en entreprises au niveau pénal. Ces produits sont des stupéfiants interdits."

Pour contacter le centre d'évaluation et d'information sur la pharmacodépendance :

Pour le centre de Toulouse : 05 61 14 56 06

Pour le centre de Montpellier : 04 67 33 67 49

Pour signaler un événement sanitaire indésirable : Cliquez ici