Publié : 10 septembre 2025 à 18h42 par Johan Gesrel

"Bloquons Tout" : un homme interpellé après un tag à Montauban

A Montauban (Tarn-et-Garonne) près de 400 personnes ont défilé ce mercredi 10 septembre à l'appel du mouvement "Bloquons Tout". La manifestation s'est bien déroulée jusqu’à l’intrusion de manifestants dans un hôtel de luxe et l’interpellation d’un des participants suite à un tag géant dessiné Place Nationale.

Près de 400 manifestants ont défilé dans le centre-ville de Montauban.
Près de 400 manifestants ont défilé dans le centre-ville de Montauban.
Crédit : Johan GESREL

Le mouvement "Bloquons Tout" a rencontré un impact plutôt favorable à Montauban (Tarn-et-Garonne) ce mercredi 10 septembre. Au total 400 personnes ont participé à la manifestation partie de la gare pour rejoindre le centre-ville. Quelques rassemblements ont eu lieu devant l'hôpital et à Albasud. Ailleurs, dans le département, des barrages et des blocages ont eu lieu sur des ronds-points à Montbartier, Castelsarrasin, Montricoux, Caussade et plus étonnant dans le petit village Verfeil. 

Les lycéens de Michelet ont donné le tempo

A Montauban, la manifestation a été marquée par la présence des élèves du lycée Michelet bloqué très tôt le matin. C’est eux qui ont pris la tête du cortège, faisant parfois des haltes à Villebourbon, près du musée Ingres, place Nationale. Mariéla, une des lycéennes, explique les raisons de sa participation : 

 

"Il y a beaucoup trop d'écart entre les riches et les pauves. Les riches détiennent la moitié de la richesse de la France et nous les précaires on n'a rien et on se fait encore plus taxer chaque jour. Plein de jeunes sont obligés de renoncer à leurs études et de se réorienter faute d'argent. Ce n'est pas normal"

 

"Je suis obligée de renoncer aux achats plaisir"

L'austérité et le pouvoir d'achat revient régulièrement dans les discussions et les motifs de cette journée à l'image de Myriam qui travaille dans le médico-social depuis 25 ans. Aujourd'hui elle ne s’y retrouve plus niveau salaire : 

"Je travaille en horaires décalés jusqu'à 22h le soir, je fais des week-ends, des jours fériés. Je touche entre 1700 et 1900 euros par mois après vingt-cinq ans de carrière. C'est de plus en plus difficile de partir en vacances. On est obligé de renoncer aux achats plaisirs." 

 

Des manifestants évacués de l'hôtel des Capucins

Au passage devant l’hôtel des Capucins, des manifestants se sont introduits dans l’établissement pour selon eux rendre hommage aux femmes de ménages récemment en grève pour défendre leur salaire. Un moment de tension avec les personnels de l'hôtel et la police qui a été obligée de les évacuer par la force. Dans la cohue, une bouteille de gaz lacrymogène s'est ouverte aspergeant les fonctionnaires de police et les manifestants. Aucun dégât n'est à déplorer selon la direction de l'hôtel. 

A la suite de cet épisode, le cortège s'est progressivement disloqué. 

Des tags place Nationale et quai de Verdun

Dans le même temps un homme a été interpellé pour un tag géant inscrit place Nationale. Il a été relâché dans le courant de l’après-midi et sera convoqué prochainement au commissariat. Il encourt une contravention.

Par la suite une assemblée générale s'est déroulée au Jardin des Plantes pour décider des suites à donner au mouvement. Le jeudi 18 septembre, une intersyndicale (UNSA, CFDT, CGT, FO, CGC, CFTC, Solidaires, FSU) appelle à une journée nationale de grève et de manifestations contre le plan d'austérité initialement prévu par le gouvernement Bayrou.