Amélie Oudéa-Castéra à Bouloc-en-Quercy, pour les championnats de France de Vol Relatif (parachutisme)

Pour la 2^e année consécutive, les championnats de France de vol relatif à 4 se déroulent à Bouloc-en-Quercy, dans le Tarn-et-Garonne. La crème du parachutisme français a rendez-vous depuis jeudi soir sur l’aérodrome Cardenal. 90 compétitrices et compétiteurs venus de tout le pays, dont les équipes de France.

Mais le vol relatif à 4, porte mal son nom. Puisque ce sont bien 5 personnes qui forment une équipe, et sautent en même temps, pour effecteur des figures explique Mathieu Bernier, entraineur des équipes de France « le vol relatif consiste pour 4 parachutistes à effectuer des figures en chute libre, durant 35 secondes, à partir du moment où ils quittent l’avion ensemble. Ce sont des figures imposées par un code international. C’est une sorte de sprint, chaque figure vaut 1 point ».

Le rôle du 5^e sauteur s’avère prépondérant souligne l’entraineur des Bleus « le tout est filmé par un caméraman qui fait partie de l’équipe et qui ramène les images aux juges. Il doit savoir ce qu’il va se passer, connaitre les figures, être bien placé, anticiper les mouvements. Même si on a une équipe très forte, si on n’a pas d’image, on n’a pas de point ».   

450 À 600 SAUTS PAR AN

Une discipline exigeante autant qu’impressionnante : « comme tout sport de haut niveau, ce qui va faire la différence c’est l’automatisation des gestes. C’est donc la répétition des entrainements, chez nous c’est le nombre de saut. On a un certain volume à faire dans l’année pour être performant, entre 450 et 600 sauts associés à de la soufflerie. »

Mais à la différence de l’année dernière, année olympique où Amélie Oudéa-Castéra était d’ailleurs bien prise avec son étiquette de ministre des Jeux de Paris, il y aura la venue de la présidente du CNOSF (Comité National Olympique et Sportif Français). Qui n’est autre justement, que l’ancienne joueuse de tennis et ministre des Sports. Amélie Oudéa-Castéra est attendue ce samedi sur place, « dans un esprit d’égalité et de valorisation de l’engagement » fait-on savoir dans son entourage.

LE PARACHUTISME AUX JEUX OLYMPIQUES ?

« Ça va être l’occasion pour nous de lui faire découvrir notre activité », se réjouit Mathieu Bernier. L’occasion de débuter du lobbying pour voir débarquer le parachutisme et le vol relatif à 4 aux J.O (la France se dispute régulièrement les médailles d’or avec les Etats-Unis) ? « Çe n’est pas à moi d’en décider ! (rires). Mais le but c’est de montrer le parachutisme, qui est souvent une activité méconnue, avec parfois des aprioris. Mais c’est une discipline jeune, extrêmement féminisée en France. Les gens sont souvent surpris de découvrir à quel point c’est accessible, jeune et novateur ».

Si ces championnats de France sont promis aux équipes de France (masculine et féminine), tant le gap dû aux entrainements plus réguliers est difficilement rattrapable, ce week-end Tarn-et-Garonnais sert aussi de préparation pour des échéances plus importantes : les championnats du monde en 2026 en Arizona. Mais beaucoup plus proche, dès la semaine suivante aux Pays-Bas pour la coupe du monde et les championnats d’Europe. Où les équipes de France visent la 1^ère place.