Publié : 17 avril 2025 à 11h11 par Fabien Taccard-Blanchin
7 policiers outragés ou blessés pour une banale intervention : prison ferme pour l’un des auteurs
Le tribunal correctionnel de Montauban a condamné ce mardi 15 avril, un homme récidiviste, à de la prison ferme. Du sursis a été prononcé pour la femme à l’origine de l’intervention, qui a blessé quelques-uns des fonctionnaires.
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5 des 7 policiers présents ce jeudi 10 avril lors de cette interpellation, ont pris la peine de venir au tribunal correctionnel de Montauban ce mardi 15 avril (les autres étaient en fonction). Parties civiles dans ce dossier, ils ont surtout subi des outrages et des violences en cette fin d’après-midi du jeudi, de la part de 2 personnes. Un homme de 41 ans, et une femme de 28 ans.
A l’origine, une plainte de riverain pour une femme alcoolisée et agitée sur la voie publique. A leur arrivé, les fonctionnaires qui sont exceptionnellement nombreux, tentent d’apaiser la presque trentenaire. Mais les choses dégénèrent très rapidement, avec des jets d’objets de son sac et des insultes. Un coup de pied partira entre les jambes de l’un des policiers, menant à la mise au sol et l’interpellation de la jeune femme.
Témoin de la scène, un homme, lui aussi alcoolisé vient s’en mêler. Insultes et coups arrivent rapidement sur les policiers, avec outrages encore dans le véhicule et au poste de police. Trop alcoolisé et agité, le quadragénaire n’a pas pu souffler dans éthylomètre, quand le taux d’alcool de la femme a lui été établi à 0,72 milligrammes par litre d'air expiré.
DES REQUISITIONS PLUS SÉVÈRES QUE LE JUGEMENT
Au tribunal, la femme de 28 ans fait amende honorable. En s’excusant tout d’abord de son comportement envers les policiers, et en assurant que sa réaction aurait été la même envers d’autres personnes : elle n’a pas de haine contre l’uniforme. Elle évoque la haine qu’elle a en revanche en elle, conséquences de sa situation : récemment SDF, toxicomane, elle souhaite quand même s’en sortir et présente son souhait : se réinsérer et devenir aide-soignante.
Le ton est différend quand le prévenu doit s’exprimer. S’il reconnait les outrages, il réfute les violences, avançant plutôt celles qu’il a subi après son arrestation. Ce à quoi lui rappellera la juge, que vu son état, il était difficile de le maitriser sans faire usage de la force. Son casier judiciaire ne plaidera pas plus pour lui, du haut de ses 18 condamnations dont 8 pour des faits similaires, il était en plus sous le coup d’un sursis. Père d’un enfant de 4ans qu’il ne voit plus, le quadragénaire devait reprendre un chantier dans les prochains jours en tant que maçon. Il était sorti de prison depuis 6 mois, mais y retourne aussitôt.
Le tribunal le condamne pour violence, outrage et rébellion, à 2 ans de prison ferme (le parquet avait requis 3 ans) et maintien en détention, avec la révocation du sursis probatoire, en plus des peines amendes. La mise en cause écope de son côté de 10 mois de prison assortis à un sursis probatoire de 2 ans, et diverses obligations (soin, travail et indemnisation des victimes).