Publié : 23 octobre 2025 à 11h51 par Baptiste Brouillet

Rodez : le don de plasma de nouveau disponible

Depuis ce lundi, la maison du don de Rodez peut collecter à la fois le sang et le plasma des donneurs. L'établissement a donc mis en place une semaine évènementielle pour célébrer le retour du don de plasma.

Don de plasma
Don de plasma
Crédit : © Johanne Alcidi

Arrêtée depuis 10 ans à Rodez, la collecte de plasma a donc était relancée cette semaine. "Près de 70% de cette molécule utilisée en France est importé des États-Unis", affirme Elsa Bousquet, chargée de promotion du don à l'Établissement Français du Sang. Avant la fin de l'année, la maison du don ruthénoise attend 150 dons et même 1200 en 2026. "L'objectif est de permettre à la France d'utiliser du plasma français et d'être moins dépendante sur ce point", ajoute Elsa Bousquet.

Un don qui peut prendre du temps

"Il faut compter au moins 45 minutes, allonger sur le fauteuil", décrit Oxana Comprasse, la responsable de la maison du don. Quand vous comptez une vingtaine de minutes pour un don de sang, pour le plasma c'est donc un peu plus long. "La machine collecte du sang total et elle fait un tri. Nous, on récupère donc le plasma qui est composé à 90% d'eau et de protéines", explique Oxana. "Mais ensuite, la machine restitue les cellules contenues dans le sang au donneur, à savoir les globules blancs et rouges et les plaquettes", ajoute-t-elle. Ce don est d'ailleurs mieux toléré que celui du sang, puisqu'une quantité du liquide récolté est rendu aux patients.

Malgré tout, il faut répondre à certaines conditions pour pouvoir donner du plasma. "Les personnes qui viennent doivent faire au moins 55 kilos contre 50 pour le sang et il est possible de donner jusqu'à 65 ans", explique Elsa Bousquet. Parmi les premiers donneurs, Isaline, ne peut pas faire beaucoup de don de sang, mais elle a souhaité donner son plasma. "J'ai un taux de fer assez bas, donc le don du plasma est plus accessible pour moi", déclare la jeune femme.

Les nombreux bienfaits du plasma

"Je ne sais absolument pas ce que ça va devenir", assure Isalina sur son fauteuil. De son côté, la responsable de la maison du don, explique que "c'est un liquide que l'on peut administrer à un patient en réanimation, de médecine interne, mais aussi en pédiatrie et aux blocs opératoires". "On peut également extraire les protéines spécifiques du plasma pour faire des médicaments contre le cancer et les maladies auto-immunes", complète-t-elle.

Il est donc possible de donner son sang et son plasma tous les jours cette semaine, et uniquement le lundi et le vendredi, pour le reste de l'année.