13 août 2024 à 9h34 par Fabien Taccard-Blanchin
Volontaire au village olympique, la « J.O-stalgie » est inévitable après les Jeux
Le Tarn-et-Garonnais François Meston a vécu les Jeux Olympiques en tant que volontaire, depuis le village olympique. Lieux où il a pu côtoyer les athlètes, pour les renseigner et les aider. Mais depuis la fin de la quinzaine, il ressent, comme beaucoup, une certaine nostalgie des J.O.
Il a vécu les Jeux Olympiques de Paris de l’intérieur, très intensément pendant 2 semaines. Désormais, c’est la « J.O-stalgie » qui s’impose. Le Tarn-et-Garonnais François Meston, ex-arbitre international de Badminton qui a connu 3 olympiades, a cette fois endossé intégralement le costume de volontaire pour ces J.O. Où il a été affecté au village olympique. Une expérience inoubliable.
« C’était super. Ce sont mes 4èmes jeux, mais là c’est le retour. Et le retour, comme ils disent, c’est un terme que j’aime beaucoup, c’est la « J.Ostalgie ». T’es à 3.000 à l’heure pendant 15 jours, et le 12 (aout, ndlr), tu te retrouves, y’a plus rien. On attend les Jeux Paralympiques pour repartir, mais c’est quelque chose de fabuleux. On rencontre des gens qui vont être médaillés. Des athlètes de tous niveaux, de tous pays… »
"TOUT LE MONDE SORTAIT POUR LES ECOUTER, C'ÉTAIT FABULEUX"
De retour chez lui à Moissac, il détaille pour Totem ses missions variées et intéressantes au sein du village olympique.
« On donnait les informations des briefings, préparait avec l’aide des couturières, les kimonos. Dont celui d’un certain Teddy Rinner. On préparait aussi les Dobok, tenues des athlètes de Taekwondo, donnait un coup de main à la pesée… Mais on répondait aussi à toutes les questions possibles et imaginables des athlètes et des staffs. Il y a tellement de choses dans le village olympique : poste, coiffeur, manucure, clinique avec tout ce qu’il faut. »
Une véritable ville fermée, certes, mais qui vit.
Certains souvenirs l’ont particulièrement marqués, notamment les traditions de sportifs venant de l’autre bout du globe :
« Le centre d’information aux sportifs où on se trouvait (dans le village olympique, ndlr), était juste à côté des délégations de l’Australie, des Fidji et des Samoa. Ils ont chanté pendant une semaine, toutes les 3 heures ils se réunissaient, c’est un peu leur tradition. Tout le monde sortait pour les écouter, c’était fabuleux. »
Mais pour lui, l’image de ces Jeux, c’est forcément avec des athlètes Français, et pas n’importe lesquels :
« Me retrouver, en allant faire la photo des anneaux Olympiques dans le village, face à face avec Florent Manaudou et Mélina Robert-Michon ! Ils discutaient juste devant l’immeuble français, donc j’ai pris une photo avec les deux porte-drapeaux ! Truc de ouf, comme d’hab ! (rires) ».
45 PIN'S RÉCUPÉRÉS, SES PROPRES MÉDAILLES
L’atmosphère, la fête universelle, tout le monde se retrouve tout le monde se mélange malgré la compétition sportive. Et c’est cela dont se souviendra François Meston, de retour chez lui à Moissac, avec une sacrée collection de pin’s. Il a pu en récupérer 45, de délégations étrangères, qu’il arbore fièrement sur le tour de cou de son accréditation. « J’ai dû demander un second tour de cou ! ».
Seule ombre au tableau, une blessure au tendon d’Achille qu’il a contracté au tout début de la quinzaine, l’empêchant de participer au 10km du marathon pour tous, pour lequel il avait eu la chance d’être tiré au sort. Ce qui ne l’a pas empêché en revanche de mener à bien ses missions dans le village olympique, et du 28 aout au 8 septembre, d’être de retour à Paris pour les Jeux Paralympiques. Une bonne façon de lutter contre la nostalgie des Jeux.