Publié : 20 décembre 2024 à 10h41 par Fanny Paul
Viols de Mazan : "Il y aura un avant et un après" pour le Docteur Claude Rosenthal
Docteur Claude Rosenthal est le fondateur, à Brive, de la maison de soie, un lieu d’accueil pour les victimes de violences.
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20 ans de réclusion dont les deux tiers de sûreté : Dominique Pélicot, acteur principal dans l’affaire des viols de Mazan a écopé hier matin de la peine maximale. Dans ce procès hors norme, devenu symbole des violences faites aux femmes, Dominque Pélicot était jugé pour avoir pratiqué la soumission chimique sur sa désormais ex-femme, c’est-à-dire assommé d'anxiolytiques pendant une décennie, afin de la livrer à des dizaines d'hommes recrutés sur internet.
Tous les co-accusés ont été reconnus coupables, avec des peines de prison ferme allant de 1an de prison à 15 ans de réclusion criminelle. Une décision de justice qui surprend le Docteur Claude Rosenthal est le fondateur, à Brive, de la maison de soie, un lieu d’accueil pour les victimes de violences.
C'est pas tout à fait normal quand même. On dirait qu'il y a 2 poids 2 mesures et ça c'est un petit peu gênant. Que Monsieur Pélicot comprenne la peine maximum, ça paraît tout à fait normal, mais je ne connais pas, parce que je n'ai pas suivi dans le détail les accusations différentes des personnalités des différents accusés, mais quand il s'agit quand même de viol c'est difficile d'accepter des peines aussi légères pour certains.
Pour le docteur Claude Rosenthal, les langues se délient depuis #Metoo et Gisèle Pélicot est un symbole de courage.
Le courage de cette femme, qui a refusé le huis clos, d'une part, s'est exprimeée librement devant tout le monde, d'autre part, pour moi, c'est vraiment un acte de force. On a pas encore confronté aux victimes la conclusion de ce procès. Je crois que Madame Pélicot, elle va rentrer dans les grands noms des féministes qui ont fait respecter la femme aussi bien sur le plan humain, plan sexuel compris.
Pour tous et notamment les victimes de violences conjugales, il y aura un avant et un après Mazan, reconnaît le docteur Claude Rosenthal. Pour le fondateur de la Maison de soie à Brive, c’est grâce à Gisèle Pélicot
Écrire dans la loi le terme de consentement me paraît indispensable. C'est un sujet de réflexion. Jusqu'à présent, le viol était considéré comme un acte de violence, un acte de force, mais le terme de consentement n'était pas écrit. Dans un certain nombre de pays, l'Espagne, Suède, ce terme fait parti de la loi. Je crois qu'ils ont raison. Je crois que dans un acte sexuel, il doit y avoir un partage d'accord absolument, sans contestation possible.