Une étude a pris le pouls du commerce en Aveyron

La Chambre de Commerce et d’Industrie de l’Aveyron s’est posée la question de savoir quelle était la santé du commerce aveyronnais. Et elle a donné pour mission à AID Observatoire, de mener une étude sur le sujet. Etude présentée à différents acteurs de la vie politique et économique du département, ce lundi 29 septembre. Objectif principal, mesurer les flux de consommation en observant 46 bassins de vie sur le département. 1366 ménages aveyronnais ont été interrogés, sur 33 produits neufs ou d’occasion. 44 000 actes d’achats ont été analysés.

Tendances

La première des grandes observations est l'augmentatation des dépenses des ménages depuis 2022. Elle est de + 13 %. Mais ces dépenses baissent, si on gomme l'effet de l'inflation. Dans l'alimentaire, trois quart des dépenses se font dans les grandes surfaces. Le petit commerce pèse encore pour 17 %. Les achats sur les marchés ne représentent que 7 %. La baisse de consommation de viande et de poisson est confirmée. Mais aussi celle des fruits et des légumes.

En ce qui concerne les achats non alimentaires, l'étude met en évidence une explosion de la vente en ligne, + 72 % depuis la dernière étude. Les achats se font majoritairement en grande surface (53 %). Le petit commerce garde une place conséquente (26 %).

Les grands centres pèsent en matière de chiffre d'affaires

Sur un plan géographique, 81 % du chiffre d'affaires est rélaisé dans les grands centres : Rodez, Millau, Villefranche de Rouergue, Decazeville. Mais d'autres places commerciales jouent aussi leur rôle. C'est le cas par exemple de Réquista, Saint-Affrique ou Espalion.

En matière d'évasion commerciale, les indices sont rassurants. Seulement 13 % des achats se font hors du département de l'Aveyron. 4 % dans l'alimentaire, 17 % dans le domaine non alimentaire. Et ce n'est pas que parce que le département est loin des grands centres commerciaux comme Toulouse, ou Montpellier. L'Aveyron est bien équipé en surfaces commerciales. La Chambre de Commerce et d'Industrie veut tout de même être vigilante sur leurs extensions, pour ne pas pénaliser le commerce de centre-ville.

Enfin les achats de seconde main se développent. Ils représentent aujourd'hui environ 6 % des dépenses non alimentaires. Une tendance identique est observée en Occitanie.

En conclusion, on peut dire que le chiffre d'affaires en Aveyron est de 1,5 milliards d'euros. Il a augmenté de 10 % en 5 ans. Et ce sont les dépenses alimentaires qui tirent la croissance. De nouveaux comportements d'achats se développent : Les achats de seconde main et ceux réalisés en ligne.