Publié : 21 novembre 2024 à 18h18 par Tiphaine Coulon

Un quart des ponts dans les petites communes nécessitent des travaux de réparation à court terme

C'est ce qui ressort d'un rapport publié ce jeudi 21 novembre.

Le pont de Toirac
Le pont de Toirac
Crédit : Département du Lot

Le Cerema, un établissement public qui accompagne les collectivités dans la gestion de leurs infrastructures, a présenté ce jeudi 21 novembre une évaluation complète des ponts dans les petites communes, dont un quart nécessitent "des travaux de réparation à brève échéance". "Pour la première fois en France, 63.180 ouvrages du réseau routier communal ont été recensés et évalués entre octobre 2021 et octobre 2024", a annoncé le Cerema, qui a présenté ses travaux lors du salon des maires de France. L'établissement public a remis un "carnet de santé" des ponts et murs de soutènement aux maires des 14.809 communes concernées, toutes de moins de 10.000 habitants.

D'après l'étude, 24 % des ponts et 40 % des murs sont en bon état. Mais 25 % des ponts et 14 % des murs "présentent des désordres structuraux significatifs ou majeurs". Ils "nécessitent des études plus approfondies puis des travaux de réparation à brève échéance", avance l'établissement. Un peu plus d'un tiers (36 %) des ponts "présentent au moins un défaut" et il est recommandé d'effectuer "des travaux d'entretien d'ici 5 à 10 ans".

Le Cerema affirme aussi que "5% des ponts et murs présentent des problèmes de sécurité du fait de désordres graves sur la structure avec préconisation immédiate de limitation de tonnage ou de fermeture". C'est notamment ce qui est arrivé au pont de Theillet, à Tarnac (Corrèze), cité en exemple et fermé en avril 2023 après une inspection d'un bureau d'étude, mais qui a pu bénéficier d'une subvention de près de 200.000 euros (sur 330.000 euros de travaux) pour être remis en état.

Un programme de financement a été lancé il y a un an pour venir en aide aux communes dans la réalisation de ces travaux. Il a été doté de 55 millions d'euros dont 16,6 millions ont déjà été attribués pour 42 ouvrages en cours de travaux et sept entièrement rénovés. "Le Cerema estime le coût annuel de l’entretien et de la maintenance des 63.180 ouvrages recensés à 140 millions d’euros". Il faudrait au total 3,3 milliards d'euros pour remettre en état ce patrimoine, "dont 740 millions d'euros pour les ouvrages nécessitant une action immédiate", selon le Cerema.

Le réseau routier compte 1,1 million de kilomètres en France, dont 700.000 km relèvent des communes qui peinent parfois à entretenir ce patrimoine.

(Avec AFP).