26 mars 2023 à 20h00 par Tiphaine Coulon

Aveyron : un dispositif expérimental pour attirer de nouveaux vétérinaires

Le département de l'Aveyron lance un dispositif d'aide pour attirer de nouveaux vétérinaires. Ils sont de moins en moins nombreux à vouloir travailler avec les bovins ou les ovins, ce qui peut mettre des élevages en danger.

Lancement du dispositif d'aide à l'installation pour les vétérinaires en Aveyron
Lancement du dispositif d'aide à l'installation pour les vétérinaires en Aveyron
Crédit : Tiphaine Coulon / TOTEM

Le département de l’Aveyron se mobilise pour trouver des vétérinaires. Le conseil départemental a annoncé ce vendredi 24 mars le lancement d'un dispositif expérimental pour attirer de nouveaux praticiens. On ne connait pas encore le montant de l'enveloppe dédiée à cette expérimentation, mais elle devrait permettre de répondre aux besoins.

Comme pour les médecins généralistes, les habitudes de travail des jeunes vétérinaires ont changé. Ils ne veulent plus forcément s'engager dans une pratique qui les oblige à faire de longs déplacements ou à se lever la nuit pour assister sur un vêlage. Ce qui pourrait mettre les élevages en danger.

 "La délibération consiste à apporter des aides pour les investissements qui seront faits par les cabinets vétérinaires pour accueillir des stagiaires et des jeunes. Nous apporterons aussi des aides aux étudiants pour les frais de déplacement ou de logement", explique Jean-Luc Calmelly, le président de l’agence départementale de l’attractivité et du tourisme

Le centre et le nord du département sont plutôt bien fournis, mais dans le sud et par ricochet en Lozère ou dans le Gard, la situation est beaucoup plus tendue. Les éleveurs peuvent donc se retrouver en difficulté.  "Celui qui arrête au milieu des autres, imposent que les autres augmentent leur rayon d'action. Le temps de déplacement n'est pas un temps rentable. L'éleveur qui est juste à côté ne verra pas son vétérinaire dans un temps classique, parce qu'il sera parti très loin. Il va y avoir des pertes de chances pour les deux éleveurs en fait", souligne Lionel Lafon, installé à La Primaube et président du groupement technique vétérinaire.

L'Aveyron est le premier département d’Occitanie à s’engager dans ce type de démarche.