Publié : 19 septembre 2025 à 12h07 par Fabien Taccard-Blanchin

Top14 : Montauban face au défi XXL de l’UBB

Après deux défaites inaugurales face au Stade Français puis à domicile contre Lyon, le promu montalbanais s’apprête à vivre un nouveau choc : un déplacement sur la pelouse du champion d’Europe, l’Union Bordeaux Bègles, ce samedi (18h30) pour la 3e journée de Top 14.

Johan Snyman, entraineur des avants de l'USM
Johan Snyman, entraineur des avants de l'USM
Crédit : FTB - TOTEM

 

Face au LOU, les Montalbanais ont longtemps cru pouvoir accrocher un premier résultat, avant de s’incliner surtout face aux éclairs de Wainoqolo. Un scénario frustrant ?

« Oui, c’est dommage. On a fait de très bonnes choses contre Lyon, mais on a lâché trop de ballons et perdu trop de touches en deuxième mi-temps. On a fait des erreurs là où on ne doit pas en faire. En Top 14, une seule erreur, c’est 7 points derrière. On ne peut pas se contenter de dire à la 10e ou 12e journée qu’on joue bien mais qu’on perd. À un moment donné, il faut capitaliser et ramener au moins un point de bonus, voire plus. »

 

Pas le temps de gamberger : place maintenant à l’UBB, revancharde après sa défaite au Stade Français.

« Ce week-end, ça va être très dur. Mais en réalité, il n’y a pas de match facile en Top 14. Toutes les équipes ont des internationaux, toutes sont très fortes. Bordeaux peut attaquer de partout, à 20 ou à 80 mètres de la ligne. Si on rend trop de ballons, ça peut faire très mal. On doit contrôler ce que l’on peut contrôler, mieux gérer nos temps faibles et choisir les bons moments pour jouer. »

 

La touche, en difficulté contre Lyon, sera l’un des secteurs clés à corriger ?

« On avait bien commencé, mais en deuxième mi-temps, on s’est éloigné de nos systèmes et de nos choix de jeu. Résultat, on a perdu trop de ballons. La moitié, ce sont nos erreurs. L’autre moitié, c’est aussi la qualité de l’adversaire. En Top 14, il n’y a pas de faiblesse dans ce secteur : toutes les équipes ont des entraîneurs spécialisés, des joueurs de très haut niveau. Il faudra rester concentrés jusqu’au bout et mieux s’adapter quand l’adversaire nous met sous pression. »

 

Autre priorité, le jeu au sol et les collisions, où il faudra tenir le choc ?

« Défensivement, on a progressé entre le premier match et celui contre Lyon. Mais en Top 14, chaque équipe a des joueurs extraordinaires dans les rucks et de gros porteurs de balle. Si tu recules dans les collisions, tu subis et tu passes ton temps à défendre. Face à Bordeaux, il faudra ralentir leur jeu et être irréprochable dans l’engagement. »

 

 

L’UBB, battue au Racing le weekend dernier, avez-vous identifié ce qu’il s’est passé pour eux ?

« Oui le Racing a mis beaucoup de vitesse dans le jeu. Ça a joué partout, je pense qu'ils ont bien fait, ont gardé les balles, et ont beaucoup mis Bordeaux sous pression. C’est ça le Top14, peut-être le plus gros championnat domestique dans le monde.  Et on est très fiers d’être en Top 14. Mais on ne veut pas juste profiter une saison et redescendre. On va jouer comme l’année dernière, chaque match comme une finale, comme des chiens, et j'espère que ça va aller. La plus grosse erreur qu'on peut faire cette année, c'est de se concentrer sur le match d’après. »

 

L’USM aura bénéficié d’un jour de récupération supplémentaire par rapport à Bordeaux, un petit atout avant ce rendez-vous colossal ?

« Oui, c’est toujours mieux d’avoir des jours de repos en plus. Après on a quand même pas mal de mecs des petits bobos. Donc si t’as 24 ou 48 heures de plus, ça fait du bien au groupe. On n’a pas non plus le plus gros effectif du championnat. On le sait, et quand la saison commence, il faut que nous le staff, on soit vraiment forts là-dessus (la gestion de l’effectif, ndlr), avec les prépas, les kinés et les docs. Il faut que tout soit très bien calé par rapport aux joueurs. Combien de matches ils jouaient avant, combien ils vont pouvoir en faire, quelle plage de repos. Parce que c’est aussi ça le haut-niveau. Nos joueurs pouvaient enchainer 4-5 matches. En Top 14, c'est un peu plus difficile. »