Publié : 14 septembre 2025 à 16h55 par Johan Gesrel

Tarn-et-Garonne : les chauffeurs de bus scolaire contrôlés par les gendarmes

En cette rentrée, les gendarmes de l'Escadron départemental de la Sécurité Routière (EDSR) multiplient les contrôles dans les bus scolaires. Illustration à Montech (Tarn-et-Garonne). Reportage.

Les gendarmes du Tarn-et-Garonne lors d'un contrôle à Montech.
Les gendarmes du Tarn-et-Garonne lors d'un contrôle à Montech.
Crédit : Johan GESREL

Sept mois après le décès d’une lycéenne de 15 ans dans un accident de car scolaire dont le chauffeur avait consommé du cannabis, les contrôles dans les bus s’intensifient. Dans le Tarn-et-Garonne, plusieurs opérations ont été menées durant cette rentrée 2025 à la sortie des établissements scolaires. Il est 7h du matin devant le collège Vercingétorix et le lycée Olympe de Gouges de Montech. Le balai des bus bat son plein pour déposer les adolescents devant leurs établissements. C'est là qu'interviennent les gendarmes de l'Escadron départemental de sécurité routière (EDSR). 

 

 

"On transporte des vies humaines, pas des colis..."

Une fois les enfants descendus, les militaires pénètrent dans le véhicule et inspectent les sièges, les ceintures de sécurité, les équipements obligatoires comme les pancartes d'affichage ou les extincteurs. De l'extérieur, des collègues contrôlent les pneus pour s'assurer qu'ils ne soient pas trop lisses. Chaque chauffeur doit alors présenter son permis pour vérifier qu'il lui reste tous les points et qu'il est habilité à conduire un car. Puis vient le contrôle d'alcoolémie et de stupéfiants. Eric, chauffeur en reconversion depuis six ans, est négatif : 

 

"Je ne bois pas, je ne fume pas. C'est parfaitement normal de se faire contrôler. On transporte des vies humaines, on ne transporte pas des colis ou de la marchandise. C'est parfaitement logique que les gendarmes soient là."

 

Des bus équipés d'appareils anti-démarrage

Raquel vient aussi de se faire contrôler. Elle va pouvoir repartir. Tout est conforme : 

 

"Il faudrait plus de contrôles comme ceux-là. Surtout les stupéfiants. Je dispose d'un appareil anti-démarrage. Il y a un décompte, je dois souffler chaque demi-heure. Si je dépasse les zéro, je ne peux pas prendre le volant."

Pas d'infractions mais un chauffeur sous surveillance...

Chez les chauffeurs, le taux d’alcool autorisée est de 0,10 mg par litre d'air expiré ou 0,20 gramme par litre de sang. Durant l'opération, aucune infraction n'a été relevée. Néanmoins un chauffeur a soufflé à 0,06 mg. Trop peu pour être verbalisé donc mais assez pour attirer l’attention du commandant Jacques Ferrière, chef d’escadron de l'EDSR : 

 

"On a un reliquat de consommation d'alcool. Avec ce taux, on peut considérer qu'on a affaire à quelqu'un qui est soit habitué à consommer de l'alcool ou bien qu'il a consommé la veille au soir plus que de raison. Vu qu'on perd 0,10 mg par heure, on peut estimer qu'il a bu entre 6 et 7 verres d'alcool la veille. On va donc le recontrôler l'après-midi et le surveiller. On va aussi faire remonter au niveau administratif pour qu'il soit au minimum convoqué devant une commission médicale pour voir si son état de santé est compatible avec son métier de chauffeur de bus scolaire."

 

💡Entre janvier et août 2025, 30 000 dépistages ont eu lieu en France, rapporte le ministère des Transports. 182 chauffeurs ont été testés positifs à l'alcool ou aux stupéfiants.