Surpopulation carcérale : blocage à la maison d'arrêt du Puy-en-Velay

Le blocage à la maison d'arrêt du Puy-en-Velay, c'était pour protester contre la surpopulation carcérale, après une série de mouvements dans d'autres établissements ces dernières semaines. Selon Didier Lui-Hin-Tsan, secrétaire interrégional FO Justice, le blocage, qui réunissait depuis lundi matin une vingtaine d'agents pénitentiaires, a été levé vers 17H00 après que les représentants syndicaux ont été reçus par la direction interrégionale.

Le directeur interrégional "s'est engagé à désengorger l'établissement en deux ou trois fois d'ici mi-décembre", selon lequel les agents sont "satisfaits d'avoir été écoutés". Il s'agissait selon lui "de dénoncer la surpopulation carcérale record dans cette maison d'arrêt avec 91 détenus pour 36 places. Nous voulons aussi sensibiliser les tribunaux et les présidents de chambres qui incarcèrent alors qu'on n'a plus de place, ce qui met en danger personnels et détenus, car tout le monde est sous tension", a ajouté M. Lui-Hin-Tsan, redoutant "qu'enlever des matelas au Puy signifie en mettre ailleurs".

"C'est trois fois le nombre prévu. Les détenus sont à trois par cellule, dorment sur des matelas au sol, il y a des bagarres dans la cour, en cellule. Nous avons eu récemment une prise d’otage et une tentative d’évasion", a dénoncé de son côté un représentant local FO Justice, qui a souhaité garder l'anonymat.

Le nombre de détenus dans les prisons françaises était de 84.862 au 1er octobre 2025, pour seulement 62.501 places opérationnelles, ce qui établit la densité carcérale au niveau national à 135,8%. Pour remédier à ce problème, le ministre de la Justice Gérald Darmanin a lancé deux appels d'offres pour la construction de 3.000 places de prison modulaires construites en 18 mois, destinées aux détenus en semi-liberté ou condamnés à de courtes peines.

Avec AFP