28 février 2024 à 17h28 par Johan Gesrel

SIA 2024 : plus de noisettes de Tarn-et-Garonne dans le Nutella

Le Tarn-et-Garonne est le deuxième département producteur de noisettes en France. Les producteurs réunis sous la coopérative Koki ont réussi à convaincre de gros donneurs d'ordre comme Ferrero.

Thierry Descazeaux (à droite) président de KOKI producteur à Mas-Grenier.
Thierry Descazeaux (à droite) président de KOKI producteur à Mas-Grenier.
Crédit : Johan Gesrel

Le salon de l’agriculture, c’est en ce moment à Paris. Un moment de retrouvaille pour tous les agriculteurs et les représentants des différentes filières. Eux viennent depuis 10 ans mais commencent à se faire une place Portes de Versailles : ce sont les producteurs de noisettes. La plupart sont réunis sous la bannière « Koki » du nom de la coopérative que préside le tarn-et-garonnais Thierry Descazeaux. Il est lui même producteur de noisettes au Mas Grenier et vend une partie de ses fruits secs à de gros donneurs d’ordre comme le géant Ferrero qui fabrique entre autre la fameuse pâte à tartiner Nutella. Au micro de TOTEM, il confirme la bonne santé de ce secteur : 

"Ferrero est devenu notre premier client. Nous fournissons la plus grosse usine Nutella d'Europe à Villers-Escalles en Normandie. Cette année, nous avons connu une année record avec 12 000 tonnes de production de noisettes, ce qui fait que nous avons vendu 20% de notre récolte à Ferrero. C'est un vrai challenge."

Deux prédateurs de la noisette mais pas les mêmes traitements

Présent au Salon de l'Agriculture, Thierry Descazeaux en a profité pour s'entretenir avec les représentants de l'Etat dont le préfet de Tarn-et-Garonne pour aborder les effets directs du réchauffement climatique à travers l'apparition de nouveaux nuisibles :

"Nous devons faire face au ver de la noisette, le balanin et la punaise diabolique. En appliquant la loi française nous n'avons accès qu'à deux produits phytosanitaires efficaces à 50%. Pendant ce temps, nos amis et concurrents italiens et espagnols peuvent faire usage de l'acétamipride. De ce point de vue on n'est pas contre l'Europe puisqu'on demande au contraire une harmonisation. On demande à ce que tout le monde joue avec les mêmes règles et que le France arrête une surtransposition qui nuit à nos productions."