Le château du Bosc va-t-il revenir dans la famille des descendants de Toulouse-Lautrec ?

Le couple comparaissait, ce mercredi 2 juin, pour faux, abus de faiblesse sur personne vulnérable ou encore escroquerie, devant le tribunal correctionnel de Rodez. En moins d’un an, ils avaient convaincu la nonagénaire de leur léguer le château du Bosc, à Camjac, château où le peintre Henri de Toulouse-Lautrec a passé une partie de son enfance.

Le couple, propriétaire du château aujourd’hui, s’est défendu d'avoir escroqué Nicole Tapié-de-Celeyran, avant son décès en août 2016. En l'espace de quelques mois, elle a rédigé quatre testaments et des donations en faveur du couple. Plus d'une quinzaine de membres de la famille du peintre se sont portés parties civiles ainsi que le musée Toulouse-Lautrec d'Albi. L'un de leurs avocats réclame 18 mois d'emprisonnement avec sursis pour le couple, qualifié d’imposteurs par maître François Rastoul.

Maître François Rastoul, l'un des avocats des parties civiles

Les noms d'oiseaux ont volé pendant l'audience… Les avocats des parties civiles ont qualifié le couple « d'aigrefins, d’ostrogoths et d’imposteurs ». Avant cela, le couple avait qualifié les membres de la famille de « requins mondains » reprenant selon l'épouse, le qualificatif employé par l’arrière-petite-nièce du peintre. Une expression qu’ils ont peu goûté.

Maitre Emmanuel Gilles, l'un des avocats des parties civiles

Pourtant, la défense explique ne voir aucun élément, dans ce dossier, qui prouve que ces gens ont escroqué Nicole Tapié-de-Celeyran.

Maître Elian Gaudy, avocat de la défense

Le parquet a évoqué un dossier extraordinaire et une série d'invraisemblance. Il a requis 18 mois de prison assortie d'un sursis et d'une mise à l'épreuve, un dédommagement des victimes et la restitution du château aux héritiers parties civiles. Le jugement a été mis en délibéré au 15 septembre.