Publié : 17 juin 2025 à 6h29 par Stéphane Jacquemin avec FP
Corrèze : quand les défenseurs du loup proposent d’aider les éleveurs à protéger leurs troupeaux du canidé
Une quinzaine d’associations naturalistes et de défense des animaux appellent à développer le programme PastoraLoup. Porté par l’association Ferus principalement dans les territoires PACA et Rhône-Alpes, il propose une surveillance bénévole des troupeaux.
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Depuis le début de l’année, selon les chiffres de la Préfecture, en Corrèze, le loup pourrait être responsable de la mort d’une soixantaine d’animaux. Dans ce contexte local singulier, les tirs de défense sont désormais accordés pour une trentaine d’exploitations. Alors les défenseurs du canidé craignent le pire. Pour autant, ils veulent aussi aider les éleveurs à protéger leurs élevages.
Surveillance
Une quinzaine d’associations naturalistes et de défense des animaux appellent à développer le programme PastoraLoup. Porté par l’association Ferus principalement dans les territoires PACA et Rhône-Alpes, il propose une surveillance bénévole des troupeaux. Un programme qui a fait ses preuves explique Carmen Munoz chiffre à l’appui et qui, pour la fondatrice de l’association Carduelis s’adapterait parfaitement au territoire corrézien.
Ce qu'on dit en Corrèze, c'est qu'il est impossible de protéger les troupeaux. Ce programme, ce qu'il permettrait, ce sont des bénévoles, ce sont des gens de toute la France qui font des formations pour venir en aide aux éleveurs. Donc les gens se déplacent, ça coûte 0€ aux éleveurs et ils viennent sur leur temps disponible, donc souvent, c'est sur des séances de 2 semaines pour se poster près des troupeaux la nuit et ils surveillent. Ce qu'on sait au niveau européen, c'est que la présence humaine vraiment éloigne de manière très efficace les loups.
L’association Carduélis, qui œuvre pour la protection de la nature en France, invite les éleveurs à se rapprocher de l'association Ferus pour développer localement le programme. Carmen Munoz
Ce qu'on voudrait, nous les associations, c'est directement s'adresser aux éleveurs et leur dire que effectivement, ils ont une aide politique, une aide financière qui est insuffisante, qui réagit tard. On l'a bien vu au printemps, mais que nous, les associations, on peut mettre à disposition des bénévoles qui sont formés et qui pourraient venir dès que l'éleveur en fera la demande. Le programme est appliqué en France depuis des années, notamment dans les Alpes. On constate que vraiment, l'efficacité, elle est quasi à 100%.