Publié : 16 avril 2025 à 13h11 par Stéphane Jacquemin

Quand le rugby aide…des malades du cancer

À Brive, des séances de rugby-santé ont lieu chaque mercredi , au lycée Simone Veil. Une pratique ouverte à toutes et tous ceux atteints de pathologies chroniques.

Rugby Santé

À Brive, le rugby est aussi pratiqué par des malades atteints du cancer et d’autres pathologies chroniques. Il s’agit de rugby-santé (à 5 contre 5, avec des règles adaptées).

Le dispositif est le fruit d’une convention nationale entre la Fédération Française de Rugby et la ligue contre le cancer. Localement, plusieurs partenaires sont impliqués, naturellement, l’antenne corrézienne de la ligue contre le cancer et le comité départemental de rugby mais aussi le CDOS 19, Profession Sport Limousin et les PEPS 19.

 

Jouer au rugby suite à un cancer ?

Ça surprend même les principales concernées : « quand mon oncologue m’a dit que je pouvais faire du rugby, je m’suis dit « qu’il n’avait certainement pas bien compris ».

Pourtant, c’est bien une réalité, à 47 ans et malgré un cancer du sein, Hélène a retrouvé le ballon ovale : « Il faut savoir que le le rugby santé s'inscrit dans la prescription médicale » explique Nicolas Foulquier, conseiller technique et éducateur à la FFR,

« Comme pour tout autre activité physique, le médecin peut prescrire la pratique du rugby santé à toutes personnes relevant d’une pathologie chronique ».

 

Du rugby ? Oui mais sans contacts, ni protège-dents

Chaque mercredi soir, au gymnase du lycée Simone Veil, Hèlène retrouve ses camarades de jeu, parmi elles, Anne 49 ans : « c’est un moment très ludique, on est dans un environnement hyper bienveillant et puis on se marre bien surtout et il y a quand même une certaine satisfaction à marquer des essais » sourit cette ex et néo rugbywoman.

 

Des essais, mais pas de contact : « Aucun contact, on marque tout simplement en franchissant la ligne, comme au foot américain, pour éviter de chuter en avant » précise Nicolas Foulquier, « le toucher se fait uniquement à deux mains et de face, on ne peut pas toucher dans le dos, là aussi pour éviter la chute ».

 

« Une revanche sur ce qu’on a vécu ! »

Atteinte comme ses 2 amies, d’un cancer du sein, le rugby est, en revanche, une découverte pour Marie-Christine, 61 ans :

« Je me suis dit pourquoi pas ? C’est vrai que j'ai souffert au départ. Maintenant c’est bon, ça va, j'arrive à quand même faire l'entraînement. C'est une fierté, c'est une revanche...Une revanche sur ce qu’on a vécu »

 

Pour l’éducateur, les objectifs sont multiples : «  déjà pouvoir lutter plus efficacement contre les rechutes. C'est également du lien social, suite à la maladie, les gens sont souvent sont isolés et là elles peuvent se retrouver » explique Nicolas Foulquier. « Enfin, il y a aussi l'estime de soi qui entre en compte, puisque bien souvent après certains traitements, on est affaibli. Ça permet de prendre conscience qu’on peut encore faire beaucoup de choses et les partager avec des gens qui ont vécu le même type d’épreuves ».

 

Pour autant, « la team rugby-santé du mercredi soir » mériterait de s’étoffer, alors Anne lance un appel :

« Le message, c’est de venir nous rejoindre, hommes, femmes... À partir du moment, où on a envie de faire du sport et que, on ne peut pas le faire dans des conditions classiques, parce qu’on a un problème de santé ».

Si vous êtes intéressés pour intégrer l’équipe, vous pouvez contacter un des 5 partenaires local du dispositif : la ligue, le comité départemental de rugby, le CDOS, Profession Sport Limousin ou encore les PEPS 19.

Plus simple encore, vous pouvez directement contacter, Nicolas Foulquier au : 06 45 43 89 81

 

[Reportage] à Brive, le rugby en soutien des malades
Crédit : Stéphane Jacquemin © 2025 Totem