Opération anti stups dans le quartier Ramadier à Rodez

Une quinzaine de policiers dont ceux de la BAC, plusieurs chiens spécialisés dans la recherche de produits stupéfiants ont visité un immeuble du quartier Ramadier, à Rodez (Aveyron) ce jeudi 16 octobre. Une opération coup de poing des services de police et de justice, pour faire la démonstration qu'il n'y a pas de zones de non-droit à Rodez. Les chiens policiers ont tout d'abord reniflé les portes des appartements. Quand ils ont marqué, les logements ont été visités. À l'issue de cette action, une homme a été arrêté et placé en garde à vue.

Le Procureur de la République Nicolas Rigot-Muller est revenu sur cette opération.

On est au début d'une procédure judiciaire, avec un placement en garde à vue, suite à la découverte de pochons, de ce qui semble être de la résine de cannabis. Une personne a été interpellée et on est au début d'une procédure, qui permettra de déterminer si c'est bien des produits stupéfiants. Est-ce qu'il en est le détenteur ? Est-ce que c'est pour sa consommation ? Quelles sont ses déclarations ? Il y a aussi une autre trace qui a été retrouvée, avec des quantités qui peuvent permettre aux services de police d'aboutir à une suite qui n'est pas judiciaire. Mais à une amende forfaitaire délictuelle.

Ne pas laisser se développer les trafics à Rodez

Cette opération se voulait à la fois répressive et préventive. Pour ne pas laisser s'installer des trafics dans des quartiers de Rodez. Trafic qui génèrent parfois des actions plus violentes. C'est le cas dans certaines villes de nos départements. "Ce n'est pas vraiment une crainte, mais c'est ma responsabilité d'anticiper quelque chose qui se passe, dans les départements autour de nous", reprend le Procureur. "Des petites villes comme Bagnols sur Cèze, comme Alès ont été confrontées à la violence liée au trafic de drogue. Il n'y a pas une énorme différence entre ces villes moyennes et les villes de notre département : Millau, Rodez, Villefranche de Rouergue. Je pense que ça a un rôle aussi pédagogique, de savoir qu'on est partout. Les gens se comportent très bien à l'occasion de ces contrôles. Mais ça fait partie du simple jeu de la loi, de faire venir des chiens formés à la recherche de stupéfiants, pour faire notre travail".

Mobilisation totale anti trafics en Aveyron

L'opération a mobilisé les services de police et de justice. Mais la Préfète de l'Aveyron était aussi présente. Sa présence justement, était le signe de la détermination de l'État à lutter contre le développement du trafic de produits stupéfiants. Et ce même dans des villes comme Rodez. Dont on pense à tort qu'elles sont épargnées. "Les policiers, les gendarmes, les douaniers sont pleinement mobilisés pour lutter contre la consommation et le trafic des stupéfiants", a rappelé Claire Chauffour-Rouillard. "En Aveyron, on ne trouve pas de grandes organisations criminelles identifiées, ou des règlements de compte. En revanche, on a bien une consommation locale, individuelle, collective et des trafics locaux. Donc c'est une priorité partagée avec Monsieur le Procureur, de lutter contre le trafic de stupéfiants. Et pour cette raison, nous avons depuis le début de l'année renforcé les contrôles sur les axes routiers, les contrôles sur la voie publique, les contrôles dans les immeubles. Nous procédons également à des contrôles lors d'événements festifs, qui sont propices à la consommation de stupéfiants, ou à proximité des établissements scolaires".

Actuellement, environ 70 faits de trafics de stupéfiants sont identifiés sur le département de l'Aveyron. Ils font l'objet d'enquêtes en flagrance. Mais aussi de procédures à plus long terme. La lutte contre les trafics de drogues est une priorité de la politique pénale, conduite par le Procureur de la République.