Publié : 13 juin 2025 à 13h01 par Joëlle Mège
"On revient au monde normal" !
Le journaliste économique François Lenglet a donné une conférence à la CCI du Cantal à Aurillac jeudi 12 juin.
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François Lenglet était l’invité de la CCI du Cantal à Aurillac jeudi 12 juin dans le cadre des "Grands Témoins", pour évoquer la situation géopolitique. Devant une assemblée comble le journaliste économiste a été fidèle à sa réputation d’analyste pointu et parfois piquant.
Le contexte...
D’un côté, les Etats unis qui se désengagent et font du protectionnisme. Une situation qui n’est pas nouvelle « on revient au monde normal » selon François Lenglet. C’est un monde de « méchants » Mais entre les 2 puissances, USA d’un côté, et de l’autre, la Chine, il ne voit pas de gagnant à court terme avec un avantage toutefois pour les Américains (pour la démographie) "Il n’y a plus de gendarme du monde pourtant indispensable", avec un Donald Trump « TPMG » comprenez « tout pour ma gueule » et de l’autre son rival, la Chine qui voudrait prendre sa place. Avec comme conséquence, une désarticulation de l’équilibre mondial et un environnement géopolitique devenu très oppressant.
Toutefois François Lenglet (à notre micro Totem) rassure..
Je dis que c'est déjà arrivé et que d'un certain côté, c'est assez rassurant parce que ça explique les crises inhabituelles auxquelles on est confronté. On a l'impression qu’elles sont exceptionnelles. Non ! Elles ne le sont pas. Comme nos prédécesseurs ont réussi à les vaincre. Il n’y a pas de raison que nous n'y arrivions pas
Avec quels leviers ?
Il y a le travail, c'est indispensable. L'encouragement à l'initiative, à l'innovation. Et puis le réalisme sur la construction européenne et disons son adaptation au monde actuel. Ça ce sont des leviers très importants me semble-t-il.
La fin d’un cycle ?
Fini en tout cas l’ordre géopolitique stable, l’heure est à la transition selon l’économiste.
J'ai évoqué à plusieurs reprises 58, c'est un moment où, juste avant 58, les gens étaient dans un état de justement de pessimisme collectif considérable. Et puis on y est parvenu. Il y a d'ailleurs des circonstances beaucoup plus dramatiques où on y est parvenu pendant la guerre. Donc il n’y a pas de raison d'être effrayé par les difficultés d'aujourd'hui. Je ne sais pas. Je pense que cette période de transition, elle dure une vingtaine d'années. On en a déjà fait, je dirais bien les 3/4. Mais en général, c'est la fin qui est la période la plus désagréable. Mais c'est possible que ça soit ce qu’on vit là !
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