Publié : 13 novembre 2025 à 18h22 par Johan Gesrel

Des hélicoptères de combat et des plieurs de parachutes pour les 70 ans du quartier Vergnes à Montauban

Les 15 et 16 novembre prochain, le quartier Vergnes célèbrera ses 70 ans depuis l’aérodrome Morin-Védrines de Montauban (Tarn-et-Garonne). À cette occasion, le public est invité à découvrir l’histoire de ce quartier militaire né en 1955.

Le 9e RSAM s'occupe de la maintenance des hélicoptères de combat de l'armée.
Le 9e RSAM s'occupe de la maintenance des hélicoptères de combat de l'armée.
Crédit : Johan Gesrel.

Sous la houlette de leur patronne Sainte-Clothilde, les militaires montalbanais vont souffler ce week-end du 15 et 16 novembre les 70 ans du quartier Vergnes. Classé en zone protégée, le site suscite régulièrement la curiosité et les fantasmes autour de ses activités. Aujourd'hui, il abrite le 3e Régiment du Matériel (RMAT) dédié au pliage des parachutes, et le 9e Régiment de soutien Aéromobile (RSAM) mais aussi une Section technique du matériel parachutage largage(SETMPL) et une équipe technique interarmées hélicoptères (ETIAH).

 

20 000 visiteurs attendus pour les démonstrations et les ateliers 

Faute de pouvoir organiser des portes ouvertes comme leurs homologues du 17e RGP, les militaires ont prévu de se déporter sur l'aérodrome Morin-Védrines de Montauban de 9h à 17h samedi et dimanche. On attend jusqu'à 20 000 visiteurs. Sur place, des ateliers et des démonstrations ouvertes au public seront proposés pour découvrir les métiers de pilote d’hélicoptère, technicien maintenance aéronautique, maitre de chien, spécialiste impression 3D, spécialiste conditionnement de parachute. Pour faciliter l'accès des parkings avec des navettes gratuites sont prévus au marché gare ou à Eurythmie. 

 

"La fin de l'hélicoptère Puma et l'arrivée du Guépard en 2028"

La colonel Alexandra Gilhodes est la cheffe de corps du 9e RSAM dont la dévise est "Dépasser l'horizon". Elle est aussi et surtout responsable du quartiers Vergnes de Montauban depuis juillet 2025. Elle a accordé un entretien à TOTEM.

 

Le quartier Vergnes fête ses 70 ans, cela marque un vrai attachement à la ville de Montauban ?

Oui historiquement le premier quartier que nous avons occupé était l'arsenal qui reste bien vivant dans les mémoires des Montalbanais, même si aujourd'hui les murs ne sont plus là. En 1955 a été décidé la création d'un second site ici même sur le quartier Vergnes. Cet établissement de réserve générale du matériel ALAT et aéroporté a été inauguré en 1956. Nous sommes présents au cœur de la ville de Montauban. L'unité a connu des restructurations, des changements de dénomination. Mais ce lien est indéfectible effectivement depuis cette époque là. 

Quels sont les appareils dont vous avez la charge au sein du 9e RSAM ? 

Aujourd'hui, nous assurons la maintenance des principaux hélicoptères de l'armée de terre. En ancienne génération, nous avons encore la Gazelle et le Cougar. Nous avons dit au revoir au Puma qui est arrivé en fin de vie. Nous avons aussi les nouvelles générations, le Tigre et le Caïman. Tout cela est soutenu aujourd'hui et nous nous projetons sur l'arrivée à compter de 2028 du Guépard.

Au sein de ce quartier, il y a des militaires mais aussi des civils...

Tout à fait. C'est un héritage historique. Beaucoup de civils ont porté toute la technicité de ces spécialités. Aujourd'hui, avec l'opérationnalisation et la doctrine de haute intensité on change un petit peu l'équilibre. Le 9e RSAM regroupe 550 personnes dont un peu moins de 40% de personnel civil. Notre cible d'ici 2030 c'est d'avoir 70% de personnel militaire et 30% de personnel civil. Nous avons aussi pour objectif d'augmenter notre capacité de détachement lors d'opérations extérieurs ou en cas de conflit. De 1 à 15 soldats, nous pourrions passer à 150 voire 200 soldats détachés pour assurer la logistique et l'approvisionnement.

L'aérodrome Morin-Védrines vous sert régulièrement ? 

Oui, il est situé à proximité du quartier Vergnes. Nous disposons d'une escadrille de transport et de convoyage du matériel avec cinq avions Pilatus PC-6 qui décollent régulièrement de l'aérodrome. En parallèle nous avons au sein du quartier d'autres escadrilles qui assurent la maintenance et l'approvisionnement. Ils doivent alimenter en permanence les régiments d'hélicoptère qui appartiennent à la 4e brigade aérocombat. Nous prenons une part de charge de maintenance pour les soulager afin qu'ils puissent se consacrer à leurs missions opérationnelles. Nous avons des pilotes d'hélicoptère pour tester et acheminer les appareils.