Goubier Industrie : la tôle "Made in Montauban" s'exporte en Chine

Ils plient, découpent et soudent des plaques de métal comme d’autres feraient des origamis. Avec l’aide de machines assistées par ordinateurs, la trentaine de salariés de Goubier Industrie produit des chariots pour le MIN de Rungis près de Paris mais aussi des barreaux destinées à fabriquer des cellules et des chenils pour les compagnies de CRS.

Des blindages pour les gendarmes et la police

Maxime Claux le nouveau directeur général de l'usine a racheté la société de tôlerie fine montalbanaise il y a un an. Cette entreprise discrète située route d'Albefeuille-Lagarde recèle un vrai savoir-faire : 

"On part d'une feuille de métal plate dont l'épaisseur va de 0,5 mm à 2 cm avant de la façonner. Aujourd'hui, nous sommes sous-traitant ferroviaire de rang 1 ce qui est important. On travaille aussi pour des secteurs qui fabriquent des machines électroniques. Et puis il y a la défense. On traite avec la gendarmerie mobile et la police nationale. On a fabriqué des blindages pour les véhicules déployés lors des Jeux Olympiques de Paris 2024."

Un signale fort pour l'économie, estime le préfet

Signe de l’intérêt pour cette reprise, le préfet de Tarn-et-Garonne, Vincent Roberti a récemment visité les ateliers :

"Le gouvernement est très attaché à ce qu'on réimplante de l'industrie en France. Là on a un jeune entrepreneur qui a racheté cette entreprise. C'est un signal fort pour l'économie française."

Des pièces critiques vendues aux Chinois

De gros donneurs d’ordre comme Alstom font appel à Goubier Industrie. Le secteur ferroviaire a permis de percer des marchés qui d’habitude exportent, souligne Maxime Claux : 

"On revendique le Made in France. Pour un constucteur ferroviaire, on a réussi à vendre des produits de Montauban en Chine ! De quoi faire perdre la tête au transporteur qui a plus l'habitude que ça fonctionne dans l'autre sens.  On est assez fier de vendre aux Chinois des pièces critiques pour le ferroviaire."

📍Avec 3 millions de chiffre d’affaires, la PME montalbanaise envisage de s’agrandir pour atteindre les 50 salariés et pourquoi pas déménager dans des locaux plus grands au sud de la ville.