Les chats errants pris en charge à Millau

Comment stopper la prolifération des chats errants ? Plus de 11 millions de chats sont dans la rue. Ils se reproduisent de manière incontrôlée. Ils sont aussi en proie à la faim, la soif, aux maladies, aux intempéries et à la violence. Chatipi, un projet de l’association One Voice, tente de régler le problème. À Millau (Aveyron), une de ces structures a été lancée.

Rue du Voultre, dans une cour d’immeuble, ce n’est pas un tipi, mais une cabane grise qui s’est installée. À l’intérieur, des croquettes, des couvertures, des panières remplissent les étagères. Les chats errants peuvent venir s’y abriter. Nadine Tuffery, adjointe à la mairie de Millau déléguée aux solidarités, à la vie associative et au bien-être animal, est à l’origine de cette installation. Le dispositif fonctionne en grande partie grâce au bénévolat.  

C'est One Voice qui a fourni le chalet. La SPA va amener les croquettes et s'est chargée de trouver les nourrisseurs qui vont alimenter les chats. Tous les chats qui ne sont pas stérilisés vont l'être. Cela évite la prolifération.

Stériliser n’est malgré tout pas une solution miracle. Mathilde Perrault est responsable du projet Chatipi. Pour elle, il faut régler le problème à la source en informant les particuliers des bonnes pratiques.  

On a tendance à penser qu'un chat est un animal qui se débrouille très bien tout seul et qui aime être en liberté. En réalité, ce sont des animaux qui vivent dans des conditions misérables lorsqu'ils ne sont pas pris en charge par des humains. Si on ne couple pas les efforts de stérilisation à des efforts de sensibilisation, on n'arrivera jamais au bout de cette problématique.

La mairie de Millau compte investir 4.000 euros par an pour stériliser environ 80 chats.