Publié : 20 août 2025 à 15h31 par Fabien Taccard-Blanchin

Les 3 Dindes : découvrez le refuge qui vient au secours des animaux de ferme

La ferme refuge Les 3 Dindes située à l’Honor-de-Cos, recueille depuis 2019 des animaux de ferme victimes de maltraitance ou de négligence. Aujourd’hui 230 animaux sont présents sur le site, géré par l’association, ses 3 créatrices, des salariés et bénévoles.

Calichon, le 1er animal du refuge
Calichon, le 1er animal du refuge
Crédit : FTB - TOTEM

 

La défense des animaux de ferme, c’est l’angle mort de la protection animale. Et c’est la raison de vivre de la ferme-refuge « Les 3 Dindes », à l’Honor de Cos (Tarn-et-Garonne). Créée en 2019, ce refuge fonctionne désormais à plein régime.

Situé sur des côteaux, le refuge s’étend sur 30 hectares, dont 17 aménagés pour les animaux : un véritable sanctuaire pour équidés et animaux de fermes.

 

230 ANIMAUX PRESENTS AU REFUGE, QUI AFFICHE COMPLET

« Ils sont issus essentiellement de maltraitance, donc sur procédure judiciaire, d'abandon sur la voie publique ou de la réhabilitation de laboratoire » précise Lisa Fernandez, présidente et co-fondatrice de l’association et refuge les 3 Dindes.

« Il ne s’agit uniquement que d’animaux considérés comme des animaux de rentes dans la société, donc ces animaux vont être élevés pour la rentabilité. Que ce soit le loisir, par exemple pour le cheval ou la compétition. Ou alors à côté les animaux qui sont élevés pour la viande, le lait ou les ou les œufs. Donc ce sont des animaux de ferme, ce ne sont pas des animaux de compagnie comme les chats ou les chiens, c’est vraiment les gros animaux, donc ça va de la poule à la chèvre, au mouton, cochon et équidés ».

 

Crazy Pocket, le poney utilisé pour de la médiation
Crazy Pocket, le poney utilisé pour de la médiation
Crédit : FTB - TOTEM

230 animaux sont au refuge, qui affiche complet. Et pour faire tourner la boutique, il faut du monde : une trentaine de bénévoles en plus des trois créatrices de l’association : Lisa Isabelle et Nathalie. Mais aussi 8 jeunes en services civiques répartis sur l’année (8 mois chacun), et 5 salariés.

 

« Toutes les journées sont différentes » précise Célia, l’une des salariés, qui est aussi la soigneuse du refuge.

« Selon les besoins on va avoir des animaux qui vont se blesser, ou des animaux qui ne seront pas bien, où il va falloir prendre la température car l’animal est en hypothermie ou en hyperthermie. Le matin quand j’arrive, je vais faire le point avec l'équipe sur les soins à faire. On va se diviser les tâches selon les besoins. Ça peut être la prothèse d’Olympes, des bandages aux pieds, la prise de températures ou de médicaments. Puis en fin de matinée je commence à préparer les médicaments pour la gestion de la journée et du lendemain. »

 

ORGANISATION MILITAIRE POUR UN FONCTIONNEMENT OPTIMISÉE

Une préparation quasi militaire nécessaire pour le bon fonctionnement du refuge. Qui travaille d’ailleurs avec la gendarmerie lors des enquêtes.

 

Agathe, le cochon de 300kg
Agathe, le cochon de 300kg
Crédit : FTB - TOTEM

« Il y a deux sortes d’interventions » explique Lisa.

« On a un service de signalement qui va recueillir tous les signalements que l’on nous fait partout en France. Et ensuite je prends attache avec les autorités pour évaluer la situation, voir s’il y a maltraitance ou pas. Parce qu’il y a une enquête de gendarmerie qui est faite. Et derrière nous allons être sollicités pour accueillir l’animal sur réquisition du parquet. Donc c’est une ordonnance de placement de la part du parquet pour accueillir l’animal ».

Avec pour but, leur offrir une deuxième vie, la plus douce possible.