Le remboursement des cures thermales menacé ?

Le combat se poursuit pour les villes thermales. Les députés ont rejeté le texte qui devait faire passer le remboursement de 65 à 15 % pour le thermalisme. Malgré tout, le Gouvernement souhaite largement réduire ce remboursement par décret en 2026.

En Aveyron, plus de 4.000 curistes viennent chaque année à Cransac-les-Thermes.  Pour son maire, Bernard Canac, cette décision met en danger l’attractivité de la ville, mais aussi de tout le département. 

L'activité économique qui est produite par les curistes, donc par l'établissement thermal, est vitale pour notre territoire. C'est clair, nous sommes une ville qui dispose de 130 locations de meublés. C'est une des villes les mieux dotées en appartements meublés dans le département de l'Aveyron. L'activité touristique, quand les curistes vont faire une balade sur le bateau Olt, quand ils vont à Conques, quand ils vont à Najac, quand ils vont à Rodez, c'est autant de gagné pour l'économie du département. 

 Il dénonce aussi les arguments avancés pour justifier le déremboursement. Pour Bernard Canac, ceux-ci ne sont pas valables. 

L'argument qui consiste à dire, il n'y a plus qu'en France qu'on rembourse les cures thermales, il est complètement faux, il est complètement erroné. La preuve, c'est que bon nombre de pays de l'Union européenne continuent à rembourser les cures thermales. Le deuxième argument qui est avancé par nos détracteurs est de dire que les cures thermales n'ont pas d'effets positifs sur la santé. Demandez aux gens qui viennent suivre la cure à Cransac, ils arrivent et ils sont courbés. Ils repartent, ils sont tout droit, ça, c'est l'effet induit des cures thermales.