Publié : 3 août 2023 à 14h21 par Sébastien Claret

Le préfet du Tarn-et-Garonne veut en finir avec l'agribashing

A l'occasion d'une visite dans plusieurs exploitations du Tarn-et-Garonne le préfet Vincent Roberti a insisté sur l'importance de l'agriculture dans le département tout en insistant sur la nécessité de lutter contre l'agribashing

Visite de Vincent Roberti préfet du tarn-et-Garonne dans une ferme pour dénoncer l'agribasching
Le préfet du Tarn-et-Garonne contre l'agribasching
Crédit : redaction

La ferme de Sylvain Brassac est située à Espinasse. L'exploitation s'étend sur 170 hectares et Sylvain y élève des Blondes d’Aquitaine avec le soutien précieux de ses parents. "C'est un métier de passion. Nous devons gérer tellement de choses que sans cette passion, ce serait impossible", admet l'agriculteur. "Notre principal objectif est de fournir une alimentation saine et de qualité, et que tout le monde soit satisfait de ce que nous produisons", insiste humblement l'éleveur.

L’EARL du Grand Chemin est la première exploitation que le préfet du Tarn-et-Garonne, Vincent Roberti, a choisi de visiter. Son objectif est clair : souligner l'importance que peut avoir l'agriculture dans ce département. 

"Ici les trois quarts de la surface sont des terrains agricoles et c'est le premier verger de France" souligne le préfet avant d’ajouter: “C'est aussi un département qui produit une grande quantité de céréales, en particulier des semences, ce qui est crucial pour la souveraineté alimentaire. Et puis il y a l'élevage bovin avec une viande de haute qualité." 

En finir avec l'agribashing

À mesure que la visite avance, les représentants de la profession soulignent les investissements en faveur du bien-être animal réalisés par Sylvain Brassac.

Le président de la FDSEA du Tarn-et-Garonne, Fabien Garrigue, déplore le fait qu'une petite partie de la population puisse ternir autant l'image des agriculteurs. "La conséquence, c'est que nos enfants qui subissent eux aussi cet agri bashing, nous perçoivent comme des tueurs ou des pollueurs. Beaucoup ne voudront pas reprendre la ferme familiale. Et un jour, ce seront des fonds de pension qui financeront l'agriculture en France."

Jean-Philippe Viguié, vice-président de la FDSEA, acquiesce et ajoute : "Nous n'avons aucun intérêt à polluer notre environnement ou à maltraiter nos animaux, c'est notre gagne-pain." Fabien Garrigue reconnaît qu’il y a un déficit de communication de la part des agriculteurs. “ On invite les français à se rapprocher de leurs agriculteurs pour comprendre ce qui se passe réellement dans les exploitations, souligne le président de la FDSEA du Tarn-et Garonne. Ils verront que l'agriculture française est la plus propre, la plus vertueuse et surtout la plus durable au monde.

Une communication positive et de riposte

La visite se conclut par un goûter durant lequel les agriculteurs et le préfet poursuivent leurs discussions sur les conditions de vie des exploitants agricoles. Vincent Roberti estime qu'il faut les aider  à améliorer leur image médiatique. "L’agri-bashing repose sur la méconnaissance de la réalité que vivent les agriculteurs.Nous devons les soutenir avec les syndicats et la chambre d'agriculture pour montrer leurs réalisations positives” propose-t-il avant de préciser “ Leur quotidien ne leur permet pas de communiquer aussi efficacement que leurs détracteurs."

Le périple agricole du préfet s'est achevé à Bioule, chez un producteur de maïs semence. Juste avant, il s'était rendu à Montfermier, dans une exploitation avec un élevage de bovins allaitants, des grandes cultures et des fruits.

Le préfet dénonce l'agribashing