Publié : 23 septembre 2025 à 7h50 par Joëlle Mège avec FP
Le musée et le laboratoire de la foudre resteront dans le Cantal
Le déménagement était imminent en Italie, mais le destin a décidé de frapper autrement.
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Il y a quelques semaines ils devaient disparaitre du paysage cantalien. Une bonne nouvelle se dessine finalement pour le musée et le laboratoire sur la foudre. Ils restent dans le Cantal. Raymond Piccoli va donc installer son laboratoire et le musée de la foudre à Lugarde. La commune de 130 habitants s'est proposée à la suite d'un simple concours de circonstances. " Je me trouvais à la mairie de Lugarde pour une démarche administrative. Une discussion s'est faite comme ça et il a fallu qu'il y ait de nouvelles donnes par rapport à ce qu'on appelle le PLUI, donc le plan local d'urbanisme, pour qu'un bâtiment ne puisse pas servir à grand-chose, si ce n'est à éventuellement mettre un local commercial ou un musée".
Signe du destin
Lugarde apparait comme un signe poursuit Raymond Piccoli. "Lugh, c'est l'un des plus puissants dieux du Panthéon celtique qui est rattaché à beaucoup de choses, à la lumière, au soleil et par association à la foudre. C'est aussi le Dieu des tempêtes, des orages et de la foudre, donc peut-être a-t-il joué en autre faveur ?". Le chasseur d'orages est bien sûr soulagé. "Il y a une équipe de chercheurs qui est très spécialisée et un laboratoire qui est quasiment unique puisqu'à ce jour nous sommes l'une des dernières, si ce n'est la dernière, unité de recherche travaillant sur la foudre de manière réelle, c'est-à-dire que nous, on va travailler au cœur des orages."
Accueil
Les conditions d'accueil seront même excellentes puisque le nouveau bâtiment va permettre de quadrupler la surface muséographique. " Nous aurons de quoi pouvoir travailler et même pouvoir rapatrier les instruments d'observation, pouvoir les positionner avec une vue imprenable sur toute la chaîne des monts du Cantal et de donner encore plus de puissance, d'intérêt, à nos recherches locales mais aussi internationales." Raymond Piccoli est soulagé et peut même se projeter, avec des cycles de conférences, plus d’espace d’exposition, d’espace de travail, et d’autres projets comme des groupes de paroles pour les personnes qui ont été touchées par la foudre ! "On a parfois des victimes qui ont été frappées par la foudre ou directement ou proches et qui n'ont pas de souvenirs, qui n'ont pas par exemple le bruit du tonnerre ou la lumière de l'éclair. Quand on est très proche de cette zone-là, parfois on ne perçoit pas la lumière ni le bruit. Et c'est très perturbant pour les gens de savoir ce qui leur est arrivé. Alors nous, scientifiques, on peut peut-être apporter une petite aide, pouvoir faire quelque chose de je pense de très intéressant. Mais on fera savoir tout ça lors de la mise en place de nos nouveaux locaux".
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