Publié : 17 juin 2025 à 18h49 par Hélène Gosselin
La première ruche connectée de Lozère installée sur un site industriel
Les données collectées permettront de mesurer l'impact de l'environnement sur les abeilles
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Un rucher-école sur le site de traitement des déchets du Causse d'Auge. C'est un partenariat entre Environnement Massif Central et l'Union nationale de l'apiculture française qui permet cette installation. Quatre ruches ont ainsi été inaugurées ce lundi 16 juin sur le site industriel, dont la toute première ruche connectée de Lozère.
Christian Lubat est fondateur de Beeguard, une start-up toulousaine spécialisée dans la mesure d'activité et de santé des abeilles.
Les abeilles vont chercher de la nourriture à l'extérieur de la ruche. Chaque abeille va faire 10 à 15 allers-retours par jour, donc c'est équivalent à faire 150 000 prélèvements dans l'environnement sur un rayon de 3 km, de l'eau, du nectar, du pollen qu'elles vont ramener à la ruche évidemment pour le consommer. Une ruche connectée, c'est une ruche classique que l'on est venu équiper de différents types de capteurs : une station météo, un capteur de poids qui permet de voir le rendement de la ruche, un capteur de température à l'intérieur de la ruche qui va permettre de vérifier la ponte de la reine... Toutes ces mesures qui sont faites toutes les heures. Elles vont donner lieu à des analyses qui vont me permettre de générer des indicateurs d'impact de l'environnement sur les abeilles.
Sont entre autres mesurés le potentiel de butinage et la disponibilité alimentaire en fonction des périodes de l'année. De précieux indicateurs pour mettre en place des mesures compensatoire si nécessaire.
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Cette ruche sentinelle permet ainsi de prendre des mesures qui auraient été impossible à récolter de main humaine. Et elle va les chercher justement auprès des meilleurs témoins de la qualité environnementale, comme l'explique Henri Clément, porte-parole de l'Unaf :
Les abeilles sont des sentinelles parce qu'en fonction de comment elles se comportent, on peut mesurer la la qualité de l'environnement dans lequel elles vivent. Si elles sont confrontées à des pesticides, elles vont mourir. Si elles sont confrontées à des manques de nourriture à certains moments de l'année, il va falloir compenser ou alors elles vont dépérir. Donc les abeilles sont de véritables sentinelles de l'environnement par elles-mêmes, elles vont sur un rayon de 3 km, ça veut dire qu'elles peuvent même descendre dans le pré-vival pour butiner les pommiers, les poiriers et donc assurer la pollinisation parce que ce qui est important au travers des abeilles, ce n'est pas le miel, mais au-delà, c'est la pollinisation et donc il y a quand même 35% de nos ressources alimentaires qui dépendent des abeilles et des pollinisateurs qui sont aussi menacés.
Les analyses des données récoltées permettront de mettre en place des mesures compensatoires adaptées si cela s'avère nécessaire.
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