La parité filles/garçons dans les carrières scientifiques sera-t-elle un jour possible ?

Alors que les premiers résultats de Parcoursup viennent de tomber, on est encore loin d’atteindre la parité entre les filles et les garçons dans les filières scientifiques. Les écoles d'ingénieurs, par exemple, ont beaucoup de mal à attirer les filles dans leurs rangs. Seulement 29% des élèves ingénieurs sont des femmes selon la conférence des directeurs des écoles d'ingénieurs.

C'est en partie pour évoquer le sujet que le recteur de l'académie de Toulouse, Karim Benmiloud, était en Aveyron mardi 3 juin. Il a notamment rencontré des élèves de classe préparatoire scientifique du lycée Foch de Rodez.

Il y a des verrous qui sont surtout des verrous psychologiques. Les jeunes filles, y compris quand elles ont des bons résultats, voire des très bons, elles s'autocensurent, elles pensent que ce n'est pas fait pour elles. Donc, nous, notre discours, c'est de leur dire qu'elles ont toute leur place. Et ce n'est pas une place qu'elles prendront au détriment des garçons, puisqu'on a besoin de plus de monde, donc on a besoin de plus de garçons et de plus de jeunes filles. Il faut que les classes soient plus mixtes, pour que les filles aient plus envie de partir vers ces filières, parce que ça peut être moins inspirant pour elles de se projeter dans une classe où il n'y aura pas beaucoup de mixité. C'est un travail de longue haleine, moi je le porte depuis très longtemps dans ma précédente académie, et j'aurais à cœur de le porter avec beaucoup d'énergie ici dans l'académie de Toulouse.