La cerise de Moissac reprend des couleurs malgré la pluie

Après les fraises et les asperges, les premières cerises font leur entrée sur les étals des marchés et des grandes surfaces. Dans le Tarn-et-Garonne, il existe une appellation connue jusque dans le nord de la France : c’est la cerise de la région de Moissac. 250 producteurs sont à pied d’oeuvre en ce moment dans les vergers pour cueillir les variétés précoces comme la burlat. Delphine Périès est arboricultrice à Lizac et co-présidente du syndicat de la cerise de la région de Moissac. Avec la pluie de ces derniers jours, elle reste optimiste :

"Si on compare avec les deux années passées marquées par le gel, cette saison s'annonce meilleure. L'an dernier, on a produit environs 75 000 plateaux de cerise de la région de Moissac. Cette année, on peut envisager 20% de récolte en plus. Mais on est loin des années comme 2020 où on avait de gros tonnages. Il y a des variétés où on aura moins de cerises."

Pas encore de marché de la Dérocade

Car le fruit rouge à noyau est sensible aux aléas du temps. L'écart des températures entre le lever du jour et l'après-midi peut avoir des effets sur les insectes pollinisateurs et donc sur la production. Cette fois, en tous cas, on y croit. Les saints de glace sont passés. Les premiers plateaux sortent des vergers avec de jolis calibres et une belle coloration. Pour l'instant, le traditionnel marché de la Dérocade de Moissac qui réunit producteurs et metteurs en marchés, n'a pas encore eu lieu. Difficile donc de dire quel sera le prix final pour le consommateur.