L'alimentaire et le besoin d'écoute en tête des priorités des plus pauvres

Le taux de pauvreté explose en France avec un taux record de 10 millions de personnes sous le seuil de pauvreté. Une famille sur 2 est un ménage étranger. Bernard Fesquet est le président de la délégation du Secours Catholique Cantal Puy-de-Dôme. "Il y a un écart avec ce que l'on observe localement, sauf dans les agglomérations. Mais on est confronté, aussi bien dans le Puy-de-Dôme que dans le Cantal à une population plutôt rurale, on n'est pas confronté à ce phénomène d'évolution, même si y a un accroissement bien évidemment des personnes de nationalité étrangère, mais pas dans les mêmes proportions que le niveau national."

Le rapport montre une hausse des familles monoparentales : le taux passe de 51 à 56%. Hausse également du nombre de personnes malades ou en situation de handicap et de travailleurs précaires. Les mesures de lutte contre la pauvreté avaient un temps porté leurs fruits explique Bernard Fesquet. "Sur la période 1997 - 2001, qui correspond à un chiffre de baisse du chômage, près de 800 000 personnes au plan national sont sorties de la pauvreté. Donc ce que je veux dire par là, c'est que quand on s'en donne les moyens, on arrive à provoquer des effets positifs très concrets." Des efforts sont donc nécessaires pour lutter contre cette précarité. "L'amélioration des accès à des services publics de qualité, c'est un effort. Instaurer un vrai revenu minimum garanti, décent, c'est aussi un un vrai effort. Et développer des politiques publiques à la fois de transition écologique mais qui concernent l'alimentation, c'est aussi un effort. Alors évidemment, on n'est pas dans un contexte aujourd'hui général qui est favorable."

Dans le Cantal, le Secours Catholique veut reprendre son Fraternibus sur les marchés. Il recherche un conducteur. Les personnes intéressées peuvent contacter le Secours Catholique d’Aurillac. Un partenariat a vu le jour également avec l’association Solidarité Paysan pour venir en aide aux agriculteurs.