11 mai 2023 à 8h08 par Fabien Taccard-Blanchin

J.C Maillard : « Je suis à Montauban pour encore quelque temps »

EXCLUSIF. Le Président de l’US Montauban Jean-Claude Maillard livre sur Totem, pour la première fois depuis la fin de saison, le bilan de l’année. Sans concession, il évoque de nombreux sujets, assume ses responsabilités et assure donner du temps désormais aux hommes en place, notamment Pierre-Philippe Lafond, le manager général.

JC MAILLARD - TOTEM JG
Jean-Claude MAILLARD, le président de l'USM
Crédit : TOTEM JG

 

L’heure est au bilan. Après une saison plus que décevante, terminée à la 13ème place de ProD2, l’US Montauban effectue son introspection. Alors que le club ambitionnait de participer aux phases finales, il s’est retrouvé à batailler pour le maintien. Le président de l’USM, Jean-Claude Maillard, assume ses responsabilités et assure vouloir plus de stabilité mais aussi développer le sentiment d’appartenance au club, qu’il estime peu présent à Sapiac. Il se livre pour Totem.



Un gâchis. C’est le sentiment prédominant concernant la saison 2022-2023, où le PDG de Figeac Aéro se dit insatisfait du rapport capital investi et résultats obtenus, qu’il juge particulièrement mauvais.

« On a un vestiaire avec des joueurs de qualité, un staff avec des individus de qualité, mais globalement on a manqué d’unité ».

Pour autant, il assume en être le principal responsable, avec notamment l’éviction de l’entraîneur en poste, David Gérard, après la 9ème journée de championnat.

« J’ai une part de responsabilité dans cette situation puisque quelques semaines après avoir démarré la saison, j’ai demandé à David Gérard de nous quitter. Ce qui a contribué au manque d’unité constaté au niveau du staff ».

Jean-Claude Maillard regrette le manque d’unité qui s’en est suivi, à tous les niveaux.

« Forcément derrière, les joueurs manquent d’unité, ça s’est vu dans le terrain et en dehors ».



« La cause principale de la médiocrité de la saison, c’est un manque d’unité global au niveau du club, pas qu’au niveau du vestiaire »



Pour éviter que l’histoire ne se reproduise, la volonté est désormais de développer le sentiment d’appartenance au club.

« Il faut très vite que le sentiment d’appartenance au club soit plus fort que la relation forte ou trop forte avec la personne qui a recruté ».

Jean-Claude Maillard évoque les recrutements effectués, tant au niveau du staff que des joueurs, par les anciens patrons sportifs, que ce soit David Gérard ou Florian Ninard avant ce dernier. Et un manque de motivation selon lui, de la part de membres recrutés, une fois ces patrons sportifs partis.

« La personne qui a recruté passe, le club lui reste ».



Jean-Claude Maillard assume désormais qu’il faut du temps pour réussir. Et il assure qu’il en donnera à Pierre-Philippe Lafond, le nouveau patron du sportif.

« Je vais davantage donner de temps aux gens pour qu’ils réussissent. Si toutefois les résultats étaient insuffisants, même de manière un petit peu trop durable, ils ne vont pas jouer leur tête et leur avenir sur cette situation là. Parce que changer souvent, c’est le passé qui me l’a montré, génère plus de perturbations et de problèmes que de solutions ».

Ce dernier aura la charge de chapeauter le club professionnel, mais aussi l’association, à savoir le centre de formation, son ancienne fonction avant de prendre la succession de David Gérard.

« Il (Pierre-Philippe Lafond, ndlr) a la main sur le recrutement, la formation et les pros ».

Et sur la composition de son staff également. Un flou pouvait entourer l’avenir de David Aucagne, l’entraîneur de l’attaque de l’USM.

« Je pense qu’il (David Aucagne, ndlr) sera à Sapiac (la saison prochaine). […] Il a beaucoup de qualités humaines, rugbystiques. C’est à Pépé qui vit avec lui quasiment au quotidien, de trouver dans notre organisation, le meilleur positionnement possible pour tous ses collaborateurs ».



« En tant que président, je trouve que j’ai échappé à quelque critiques que finalement j’aurai probablement mérité »



Enfin Jean-Claude Maillard s’est voulu rassurant sur son investissement à Sapiac. Alors que son avenir pouvait s’inscrire en pointillé en cas de relégation.

« Il est évident que je suis au club pour encore quelque temps. Tant que je trouverai des sources de motivation et de plaisir, même si cette année le plaisir fut rare ».

Et à nouveau rappeler sa responsabilité :

« En tant que président, je trouve que j’ai échappé à quelque critiques, que finalement j’aurai probablement méritées, parce que en final, le responsable du club c’est moi. Je me sens responsable des mauvais résultats ».



L’expérience d’un Sapiac plein à craquer pour le dernier match à domicile contre Carcassonne, a probablement rassuré le président du club sur le sentiment d’appartenance de la ville, voire du département.