27 février 2024 à 11h27 par Fabien Taccard-Blanchin

Forage… Siphon sous le Tarn… on vous explique cet impressionnant chantier à Montauban

Le Grand Montauban entame des travaux d’ampleur pour son réseau d’eau usées, pour donner suite à la vétusté et la défaillance du siphon de la Mandoune à Montauban. Ils se traduisent par la création d’un nouveau siphon, sous le Tarn, sur une distance de plusieurs centaines de mètres. Explications.

Vue aérienne du Tarn à Montauban
Vue aérienne du Tarn à Montauban
Crédit : @VilledeMontauban

 

« Il s’agissait d’être réactif » explique le Grand Montauban, en charge de la gestion de l’acheminement de l’eau et des eaux usées. La communauté d’agglomération s’aperçoit fin 2023 à Montauban, de « la défectuosité constatée du siphon de la Mandoune ». Conséquences, une solution d’urgence est mise en place : elle consiste à l’installation d’une canalisation aérienne de près d’un kilomètre, le long du Tarn, entre le quai Montmurat et le quai de Verdun (cours Foucault). Cette solution temporaire a permis d’éviter le refoulement des eaux usées dans la rivière précise « l’agglo ».

 

UN NOUVEAU SIPHON INSTALLE 10 METRES SOUS LE TARN

Pendant ce temps, des études ont été lancées et la solution a été trouvée. Elle consiste à la création d’un nouveau siphon. Et celui-ci doit être installé… sous le Tarn, à 10 mètres de profondeur du lit de la rivière. Pour cela, un « forage dirigé » doit être effectué.  Et ce, sur une distance de 350 mètres. Soit la distance entre le parking du Montmurat et le parc du Treil, le site de l’ancienne station d’épuration.

Ce chantier débute ce mardi 27 février, et doit s’étendre jusqu’au mois d’avril. Ensuite, si le calendrier est respecté, le raccordement du nouveau siphon aux réseaux amont et aval sera fait courant mai. Le tout, pour un montant total de 1,6 million d’euros précise le Grand Montauban.

 

UN RESEAU VIEUX DE PRES DE 100 ANS

Si ces travaux doivent être réalisés, c’est parce que le siphon de la Mandoune date des années 1930. Un ouvrage franchissant déjà le Tarn, qui récupère les eaux usées issues du bassin versant de la Mandoune, soit environ le volume des deux tiers de la zone urbaine de la ville, avant leur transport vers la station d’épuration du Verdié.