Publié : 21 octobre 2025 à 15h16 par Hélène Gosselin
Exportations de bovins interdites : les éleveurs lozériens « sous le choc »
Le gouvernement a suspendu les exportations de bovins jusqu’au 4 novembre à cause de foyers de dermatose nodulaire contagieuse (DNC) détectés dans plusieurs départements.
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« Sous le choc » : c’est le sentiment dominant chez les éleveurs lozériens depuis l’annonce, samedi, de l’interdiction d’exporter les bovins jusqu’au 4 novembre. Une mesure décidée par la ministre de l’Agriculture, Annie Genevard, après la découverte de nouveaux foyers de dermatose nodulaire contagieuse dans l’Ain, le Jura et les Pyrénées-Orientales.
Et pour les éleveurs, cette décision tombe au pire moment de l’année : en pleine période de vente des broutards, ces jeunes bovins destinés principalement au marché italien.
LE PIRE MOMENT
« Ce qu’on appelle broutard, ce sont les animaux nés l’hiver dernier, qui ont entre 8 et 12 mois », explique Élodie Jouvert, éleveuse à Terme, dans le nord Lozère. « Ils pèsent autour de 400 à 450 kilos, c’est le poids idéal pour l’exportation vers l’Italie, un peu vers la Grèce et l’Espagne. Si on les garde trop, ils s’alourdissent vite, entre 1,5 et 2 kilos par jour, et c'est un budget trop lourd pour les Italiens, qui vont les acheter moins chers. Sans compter que tous ces broutards sont dans les bâtiments, et on a besoin de faire rentrer les vaches d’ici quinze jours pour les vêlages. On est pris en étau. »
Cette interdiction risque aussi d’avoir un impact direct sur les prix, alors que le marché connaissait enfin une embellie : cette année, le broutard s’exportait autour de 6 euros le kilo, contre moins de 4 euros l’an dernier.
PREMIÈRE ANNÉE DE HAUSSE DES PRIX
Dans le département, beaucoup d’éleveurs jugent la mesure injuste et disproportionnée, la Lozère n’étant pas concernée par les foyers de maladie. Autre source d’inquiétude : la vaccination, qui reste aujourd’hui réservée aux zones touchées.
« Pour l’instant, on n’a pas accès aux vaccins », poursuit Élodie Jouvert. « Si demain les Italiens exigent des animaux vaccinés, on ne sait pas ce qu’il va se passer. Et puis, une fois vaccinés, il faut attendre 28 jours pour que les bêtes soient immunisées, donc encore un mois sans pouvoir vendre… Si on doit en passer par là, il faudra que l’État nous mette très vite les doses à disposition. »
En attendant le 4 novembre, les broutards continuent de prendre du poids — et avec eux, l’angoisse grandissante des éleveurs lozériens, suspendus à la décision du ministère.
Outre l'interdiction d'exportation, le gouvernement a aussi interdit les rassemblements de bovins.
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