Publié : 25 août 2025 à 12h28 par Stéphane Jacquemin

Et si le numerus clausus s’invitait dans la restauration !

Au crépuscule d’une saison estivale qui révèle une forte désaffection, l’idée est dans les tuyaux de l’UMIH ( un des principaux syndicat des métiers de l’hôtellerie)

L'Atelier, un restaurant gastronomique à Villefranche de Rouergue
Crédit : tourisme-occitanie

 

L’an passé, plus de 400 000 restaurants ont été crées. Conséquences, l’offre est saturée et les fermetures précipitées. On en dénombre chaque jour environ 25 et l’espérance de vie d’un restaurant est aujourd’hui, en moyenne, de seulement 2 ans.

 

Trop de restaurants tue la restauration !

Une vraie problématique ! Alors par la voix de Franck Chaumès, l’UMIH (un des principaux syndicats du secteur) propose l’instauration dans certaines villes, d’un « numerus clausus ».

« Je pense que sincèrement l'idée est bonne », confirme Valentin Prudon, le Président de l’UMIH Corrèze-Creuse :

 

« Il y a trop de restaurants dans certaines communes, c'est le cas de Bordeaux. Biarritz c'était le cas, ils l’ont mis en place il y a quelques temps et ça a fait ses preuves. Ça peut être le cas honnêtement, dans certaines communes de la Corrèze et on ne parle pas de « numerus clausus » à hauteur d'une ville en entier, on parle de quartier en fonction des PLU (…). C’est le cas à Biarritz où effectivement un nombre de restaurants a été limité ».

 

« On ne cible pas un type de restauration précise (restauration rapide ou tradition par exemple), c'est l'ensemble de la restauration qui doit être cadrée pour faire en sorte, qu’il y ait une chance réelle de réussite et que les entreprises perdurent ».  

 

« Un permis d’entreprendre » aussi à l’étude.

Face à cette problématique, l’UMIH entend répondre avec une double réponse. Au delà du « numérus clausus », le syndicat envisage d’instaurer « un permis d’entreprendre », pour accompagner les porteurs de projets, explique le Président de l’UMIH 19.

 

« Il y a trop de restaurants et en plus, il y a une défaillance qui parfois, arrive beaucoup trop vite, donc on travaille sur ce « permis d'entreprendre » pour accompagner ces porteurs de projet sur des marchés où il y a de la place et en parallèle, les former sur les sujets que sont, la gestion, le marketing, le management. Car souvent, ce sont des personnes qui ont cette ambition d'ouvrir un restaurant mais qui n’ont pas forcément cette casquette de chef d'entreprise ».