Déserts médicaux : comment ce village aveyronnais a sauvé sa pharmacie ?

1 pharmacie sur 10 a fermé ses portes en France durant les dix dernières années, au point que certaines zones se transforment en véritables déserts pharmaceutiques, contraignant les habitants à parcourir des dizaines de kilomètres pour aller chercher leurs médicaments. C’est ce qui a été évité de justesse à Coupiac, dans le sud Aveyron, grâce à l’ouverture d’une pharmacie annexe, l’une des toutes premières en France.

"C'est rassurant de savoir qu'on a toujours notre pharmacie. On a eu peur, parce que si elle fermait, le village était foutu, c'est quand même essentielle une pharmacie, surtout ici, il y a beaucoup de personnes âgées qui ont du mal à se déplacer.

L’ancienne pharmacienne a patienté 10 longues années avant de pouvoir enfin prendre sa retraite, elle attendait d’avoir un repreneur. C'est donc chose faite, la pharmacie de Coupiac est désormais une antenne de la pharmacie de Philippe Reynal, située à 15 kilomètres de là, à Trébas dans le Tarn. 

Le patient ne verra pas vraiment la différence, à part des horaires un peu réduits. La collection de médicaments est complète et les délais de fourniture de médicaments sont les mêmes que dans une pharmacie "classique". Pour le personnel par contre c'est un peu compliqué au démarrage. La décision de l'ARS est tombée début mai, donc nous n'avons eu qu'un mois pour se retourner et s'organiser. Il y a beaucoup de choses à faire, beaucoup d'administratif, et puis on essuie les plâtres, personne ne sait trop où il va, l'ARS, les fournisseurs, c'est nouveau pour tout le monde.

Le pharmacien va devoir recruter, mais il le sait, ce ne sera pas facile de faire venir du monde dans un coin aussi isolé.