Publié : 26 septembre 2025 à 6h10 par Joëlle Mège avec FP

Dégustation de burgers et cortège de tracteurs : dans le Cantal, les agriculteurs toujours contre le Mercosur

A l'initiative de la FDSEA et des JA, une mobilisation se tiendra ce vendredi 26 septembre dans la ville préfecture cantalienne Aurillac.

Tracteur
Tracteur
Crédit : Pxhere.com

Pour la FDSEA et les JA du Cantal, il s’agit de dénoncer l’accord européen envisagé avec le Mercosur, synonyme de concurrence déloyale avec des pays qui n’ont pas les mêmes normes. Les agriculteurs cantaliens mèneront une opération de sensibilisation des consommateurs vers midi devant l’hôtel de ville d’Aurillac. Ils feront déguster des burgers composés de viande et de fromage AOP du Cantal. Puis ils convergeront vers la préfecture pour exprimer la colère de la profession selon Joël Piganiol, le président de la FDSEA du Cantal " Devant la préfecture, je pense qu'il y aura une expression qui va être à la hauteur de l'attente de la profession. Et puis d'une forme d'agacement aussi, de voir qu'il n'y a aucune ligne politique portée sur ces sujets. Et puis il y a d'autres sujets qui préoccupent : la prédation ou les contraintes administratives qui restent très prégnantes. Mais l'idée c'était aussi quand même de garder l'appui de la société, des élus d'ailleurs qui seront invités à nous rejoindre, parce qu'on a aussi besoin de faire bloc vis-à-vis d'une entente sociétale qui refuse la venue de ces produits, qui respectent pas du tout nos règles et les exigences qu'on peut attendre."

Cette mobilisation peut-elle être une première étape avec un durcissement du mouvement ? "La Commission européenne a scindé l'accord et évite par ce biais la consultation des parlements nationaux. C'est ce qui engage cette action parce qu'il y a une faillite de la position des États membres, en particulier de la France. Pour autant, il y a encore un processus où on peut aller à la bagarre. C'est ce qui est engagé aujourd'hui par des démarches transpartisanes portées par des parlementaires français ou parlementaires européens qui peuvent devant la Cour de justice européenne nous amener à avoir un blocage du processus. C'est qu'à partir de là qu'on envisagera peut être des actions plus dures, puisque nous on sanctionnera forcément une ratification si elle venait à avoir lieu."