Publié : 13 novembre 2024 à 18h57 par Stéphane Jacquemin

Débrayage au Leroy Merlin de Malemort : "pour que l’ancienneté soit prise en compte"

La décision de la direction de ne pas intégrer des primes d’ancienneté lors des Négociations Annuelles Obligatoire trouve un terrain de contestation, sur plusieurs site de l’enseigne, des débrayages ont été organisés.

Débrayage à Leroy Merlin (Malemort)

Ce mercredi, une trentaine des 160 salariés de l’enseigne Leroy Merlin de Malemort a débrayé. Une action nationale, car à l’heure des NAO (les négociations annuelles obligatoires), la direction refuse d’intégrer des primes d’anciennetés graduelles, 30 euros brut mensuels tous les 3 ans.

 

Incompréhensible d’autant que « l’actionnaire a réalisé un bénéfice d’1 milliards d’euros ces 3 dernières années » explique Renaud Biret. Pour le délégué syndicat CGT, les plus anciens sont les plus impactés :

« Parce que les salariés qui arrivent, avec la revalorisation du SMIC, ils nous rattrapent. Et nous les anciens, on n'arrive pas à se démarquer par rapport au nouvel arrivé alors qu’on offre toute notre expérience, notre expertise depuis des années. »

 

« On se demande s’ils veulent vraiment nous garder »

 

« J'ai 13 ans de boutique et moi je suis favorable à enseigner tout ce que je sais au nouvel arrivant. Mais je veux que l'ancienneté soit reconnue parce que depuis le COVID, on n'a plus de prime et on se demande où va l'argent ».

 

« On se demande s'ils veulent nous garder finalement, c'est la question qu'on se pose... Et puis le jeune qui arrive dans l'entreprise, il se dit bah ils ne me motivent pas à rester, il n’y a pas de prime d'ancienneté ».

 

Un trop grand turn-over

 

« Les anciens comme nous qui avons connu des belles années chez Leroy Merlin (...) ce qu'on veut, c'est pérenniser les emplois dans le secteur de Brive. Dans notre Leroy Merlin, on veut qu'il y ait de l'expérience qui perdure (…) Ces 2 dernières années, on a eu un turnover incroyable que ça soit chez nous ou même chez les cadres. Des 160 salariés de l’ouverture (ndlr : octobre 2012), on est à peine 25. Sur l’année d’exercice 2021, il y a eu 40 départs...C'est énorme le turnover. Et nous, on veut que ça s'arrête. En fait, on est une belle entreprise et on veut que ça dure ».