Dans le Cantal, un engagement collectif pour lutter contre le sans-abrisme et le mal-logement

Le Cantal renforce sa mobilisation face au mal-logement et au sans-abrisme, autrement dit, les personnes sans domicile.

Dans le Cantal, l’État finance le SIAO, à savoir le Service Intégré d’Accueil et d’Orientation qui lui coordonne et oriente, et l’ANEF héberge et accompagne. Et les besoins sont bien réels, puisqu’en septembre 2025, plus de 340 demandes ont été enregistrées dans le département. Un chiffre en constante augmentation alors que les possibilités d’hébergements sont saturées explique Thibaut Ols, chef de service au SIAO du Cantal. "Il y a des situations qui arrivent de plus en plus, où aujourd'hui, l'hébergement d'urgence dans le Cantal commence à être saturé parce que la solution de logement est aussi saturée en termes de typologie disponible. Les places disponibles en CHRS, centre d'hébergement et de réinsertion sociale et en hébergement d'urgence, on se retrouve un peu saturé, donc on a quand même aujourd'hui des situations de personnes qui sont quand même à la rue dans le Cantal."

Etat, SIAO et ANEF du Cantal ont formalisé leurs engagements réciproques au travers de la première convention tripartite du département signée hier en préfecture. Que change finalement cette convention ? Henri Manhès est le président de l’ANEF du Cantal " Ce que la convention officialise, c'est le portage par l'ANEF du service SIAO. C'est bien l'ANEF qui le porte et qui lui permet de bénéficier de ses infrastructures et surtout de pouvoir diffuser l'information auprès de toutes les associations départementales. Notre implantation départementale, c'est-à-dire à la fois à Mauriac, à Saint-Flour, Riom-es-montagne ou Aurillac, fait que on peut lui offrir une présence à la fois physique, mais aussi mobile puisqu'on a un véhicule qui se déplace dans tout l'ouest du département et même dans le sud du département pour aller vers ceux qui en ont besoin."

Et dès le 1er novembre, le département du Cantal passera en veille saisonnière renforcée, pour anticiper les besoins liés à l’arrivée du froid.