1er février 2024 à 20h04 par Stéphane Jacquemin

Colère du monde enseignant : des parents d’élèves mobilisés.

En Corrèze, 10 postes doivent être supprimés à la rentrée prochaine dans le 1er degré.

Mobilisés pour l'école de Naves

 

Ce jeudi était une journée de grève dans l’éducation nationale. Une grève suivie par un peu moins d’ 1/4 des enseignants dans l'Académie de Limoges, selon les chiffres du Rectorat.

 

 

À Tulle, une manifestation a rassemblé près de 150 personnes ce jeudi matin. Parmi les manifestants, des enseignants mais aussi des parents d’élèves, 10 postes doivent être supprimés à la rentrée prochaine dans le 1er degré en Corrèze

Dans les premières projections de la carte scolaire, l’école de Naves doit perdre une classe à la rentrée prochaine. Le maire de la commune, Hervé Longy, des enseignants et des parents d’élèves comme Leslie étaient de la manifestation tulliste.



« Nos enfants apprennent déjà dans des conditions qui sont déjà compliquées, alors si en plus, on ferme une classe, ça veut dire plus d’élèves par classe, ça veut dire moins de suivi, ça veut dire faire sauter un poste de maîtresse, un poste d’ATSEM ».



« Ils justifient ça en disant que s’ ils enlèvent une classe, on sera quand même en moyenne à 22,7 élèves par classes, ce qui reste (selon eux) acceptable parce qu’on ne dépasse par les 24. Ce qu’il faut savoir c’est qu’en Europe, la moyenne est de 13,4 élèves par classe, en France c’est 18,3 élèves par classes ».



Une mobilisation qui intervient quelques semaines après la nomination d’une nouvelle Ministre de l'Education Nationale.

 

« En fait ça coince à tous les étages » explique Nathalie Ribière, la secrétaire départementale de la FSU en Corrèze.

 

« Dans le 1er degré, les suppressions de postes, le problème de remplacement il est général : le déclassement salarial depuis 20 ans avec une perte de 27 % du pouvoir d’achat, c’est insupportable ; la réforme des lycées n’est "pas passée" ; la réforme de la voie professionnelle est une catastrophe annoncée.

On est vraiment à tous les degrés de l’échelle de l’Éducation Nationale, dans une crise durable et avec des mesures proposées qui sont des mesures rétrogrades qui ne présage en rien d’une évolution positive ».



Sur la nomination d'Amélie Oudéa Castera : «  À titre personnel, moi j’aurai presque tendance à considérer que c’est presque anecdotique. C’est juste ce qui révèle d’une négligence par rapport à l’Education Nationale, on ne nomme pas Ministre de l’Education Nationale quelqu’un avec ce vécu là et avec cette incompétence là en terme de communication ».