Publié : 6h12 par Joëlle Mège avec FP
"C'est une catastrophe, un massacre" : colère des éleveurs cantaliens face à la gestion de la DNC
Hier soir, jeudi 11 décembre, la mobilisation agricole a pris de l’ampleur dans le Cantal (15). Près de 350 agriculteurs se sont rassemblés devant la préfecture d’Aurillac pour dénoncer le protocole sanitaire imposé par l’État contre la dermatose nodulaire.
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Manif agricole 12 12 25 Aurillac
Crédit : Capture écran vidéo Joëlle Mège
Une façon aussi pour les éleveurs cantaliens de montrer leur soutien avec ceux qui ont vu leur troupeaux abbatus pour un seul cas de dermatose nodulaire contagieuse. Cette maladie bovine, jugée peu grave par les professionnels, entraîne pourtant l’abattage systématique des troupeaux dès qu’un cas est détecté.
Action collective
Les participants insistent : il ne s’agit pas d’une manifestation syndicale classique, mais d’une action collective des éleveurs. « Il faut montrer à l’État que chaque département soutient les zones touchées », explique Rémi, agriculteur à Pers (Cantal).
Les tracteurs se sont alignés devant la préfecture d'Aurillac dès la soirée. À 22h, les prises de parole s’enchaînent : Jean-Luc Lacombe, président de la Coordination rurale du Cantal, dénonce « un protocole qui ne correspond pas du tout à la gravité de la maladie, mais par contre qui est très grave au niveau impact chez les éleveurs et dans nos cheptels, c'est vraiment une catastrophe, un massacre. » Pour Stéphan Elzière, porte-parole de la Confédération paysanne du Cantal, « l'État refuse de vacciner pour protéger les exportations. Donc nous, on demande de déclasser cette maladie pour qu'on puisse vacciner. Et l'État doit avoir un rôle protecteur et nous accompagner, se bagarrer au sein de l'Europe pour faire déclasser la maladie. »
Action coup de poing
Rémi de Pers explique que l'action, « c’est pour rappeler à Monsieur le Préfet qu'on est quand même présent, que ce soit devant la préfecture ou devant ces appartements privés. » Après avoir décliné une nouvelle rencontre avec le préfet, les éleveurs choisissent l’action. Des convois déversent pneus, fumier et déchets devant la préfecture, mais aussi devant les administrations sanitaires, les services vétérinaires et les bureaux d’analyses. Une démonstration de colère qui se poursuit jusqu’à tard dans la nuit ce jeudi soir.
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