Publié : 11 septembre 2025 à 9h02 par Joëlle Mège avec FP

Bloquons Tout : à Aurillac, une manifestation bon enfant et dans le calme

2 déambulations libres dans Aurillac … et de nombreuses idées d’actions lancées.

bloquons tout 10 septembre
bloquons tout 10 septembre
Crédit : Joëlle Mège

Le mouvement citoyen « Bloquons tout » a débuté hier matin à Aurillac dans le calme. 250 personnes se sont retrouvées Place d’Aurinques, devant le Yumé café pour décider des actions à mener. Les citoyens ont pu inscrire leurs idées sur un tableau : pêle-mêle, on retrouve un micro-trottoir pour sonder les gens, une demande de rencontre avec le préfet, créer une maison de la lutte ou encore une émission citoyenne sur la plate-forme Twitch. Mais aussi cibler les élites ou lancer un collectif pour les municipales 2026 dans les communes... Autant d’idées qu’il reste à finaliser selon Jérémy Tissot, un des animateurs de l’assemblée : " S'ils s'en emparent, bah tant mieux, ça va peut-être donner quelque chose. S'ils s'en emparent pas, bah c'est que c'était peut-être pas des bonnes idées. C'est l'idée de faire une consultation citoyenne. C'était d'avoir un peu tous les avis et puis de choisir ceux qui paraissent le plus pertinents aux gens. On a tous des approches, on est tous en colère je pense, ça c'est un point commun, on n'a pas tous la même façon d'exprimer cette colère et l'idée c'était de trouver un point commun."

Parmi les citoyens présents à cette assemblée participative, des retraités comme Serge, 66 ans, "Tout augmente sauf les retraites", mais aussi des plus jeunes, qui estiment à notre micro que les fins de mois son difficiles.

Des banderoles de la Confédération Paysanne flottent au milieu de la foule. Michel explique avoir été de tous les combats pour l'agriculture : "Aujourd'hui je me voyais pas ne pas être là. C'est un package complet, ça dure depuis longtemps cette politique agricole qui favorise toujours les plus grands, donc ça rejoint un petit peu la politique nationale."

Le secteur de la petite enfance est bien représenté, il faut dire que plusieurs structures aurillacoises étaient fermées ce mercredi 10 septembre. Claire travaille dans une crèche municipale. "On demande toujours les efforts aux mêmes, l'austérité que le gouvernement nous demande, qu'ils commence par montrer l'exemple et nous on suivra."

Tous ont l'envie d'être acteurs de ce mouvement, mais c'est là où un mouvement libre, non encadré, a ses limites. Un ex-gilet jaune, Nicolas reconnaît la difficulté " Je suis un peu sceptique, il y a déjà eu les cahiers de doléances qui ont été faits, ils sont encore dans les tiroirs, donc à voir. J'aimerais une vraie prise de conscience, qu'on ne soit pas obligé d'en arriver à des extrêmes comme on a connu pour se faire entendre". En aparté, certains voudraient des actions plus musclées, d'autres espèrent que le mouvement ne va pas dégénérer. En tout cas, il ne fait que commencer.