Agression à l'hôpital de Montauban : l'inquiétude des personnels

A Montauban, la salariée de l’hôpital poignardée mercredi dans l’établissement, va mieux. Cette femme de 43 ans a été opérée et a pu être entendue par les enquêteurs. Son agresseur, un homme de 26 ans, est toujours en garde à vue. Il devrait être présenté à un juge d’instruction ce vendredi après-midi. Avant l’agression, l’homme atteint de troubles psychiatriques avait demandé à plusieurs reprises à être interné, sans succès.

Un docteur obligé de venir travailler avec un taser

Ce jeudi après-midi 70 personnels et usagers de l’hôpital ont envahi le conseil de surveillance pour réclamer plus de moyens humains et du matériel afin de mieux encadrer les patients de psychiatrie. Durant deux heures et demie, les agents ont fait l’inventaire  : des ampoules grillées non remplacées, des chambres fermées à cause des moisissures. Sans oublier l’insécurité : "Un docteur est même obligé de venir avec un taser", rapporte une soignante.

Le maire de Montauban, Brigitte Barèges qui préside le conseil de surveillance, reconnaît des dysfonctionnements concernant la sécurité : "Il y a eu un trou dans la raquette. On peut envisager l'embauche de vigiles supplémentaires". Venu de Montpellier pour exprimer son soutien au personnel, le directeur de l’Agence Régionale de Santé Occitanie, Didier Jaffre, a du essuyer quelques critiques. Au terme des échanges parfois houleux, il s’est engagé à ne pas fermer la trentaine de lits de psychiatrie à condition d’engager du personnel supplémentaire. Le directeur de l’hôpital de Montauban, Sébastien Massip, promet de faire des travaux et d’examiner la titularisation d’infirmières en interne.