A Meymac, les fouilles pour retrouver les corps d’une trentaine d’allemands tués en juin 44 par la résistance ont débuté

Jusqu'à vendredi, un géo-radar, affrété par le VDK (l'organisme allemand qui gère les sépultures de soldats tombés durant les conflits mondiaux) va sonder le sol d'une zone boisée en périphérie de la commune de Meymac.

L’opération a débuté ce mardi, « On utilise plusieurs techniques, radars et magnétiques explique Arne Schrader du VDK qui dirige le chantier à Meymac, « avec ce procédé, on va croiser les résultats pour multiplier les chances de trouver une fosse commune ».

Il s’agit de la 2ème campagne de fouilles.

Ce n’est pas la 1ère recherche, à la fin des années 60, (en 1967 ou en 1969, les témoignages divergent) une 1ère fosse a été découverte. 11 corps sont alors exhumés d’une fosse par le VDK.

Un document récemment découvert explique pourquoi les fouilles ne se sont pas poursuivies à l’époque.

« Dans cet écrit, l’agent du VDK explique que, après avoir retiré les 11 corps, il y a eu ici (ndlr : à Meymac) une forme d’opposition locale, le maire a demandé de stopper l’opération » précise le Préfet de la Corrèze, Etienne Desplanques.

36 corps sont donc encore potentiellement à découvrir dans cette 2ème fosse. 35 soldats de la Wehrmacht et une française soupçonnée de collaboration. Si les soldats sont pris en charge par le VDK, pour cette femme, c’est l’ONAC, l’office national des anciens combattants, qui en a la charge.

« On a des témoignages qui nous disent qu’elle est peut-être corrézienne explique Xavier Kompa directeur départemental de l’ONAC, qu’elle habitait dans un petit village, c'est les seules informations que j’ai aujourd’hui mais nous nous devons de retrouver sa trace, de retrouver son nom et d’aller au bout de la démarche ».

Le VDK va poursuivre cette 1ère mission jusqu’à vendredi. Dans 15 jours les résultats décideront alors de possibles fouilles. Elles seront éventuellement réalisées dès la mi juillet puis, si des corps sont retrouvés, ils seront acheminés à l’institut anthropologique de Marseille, afin de chercher à les identifier.

Chaque année 10 à 20 000 soldats allemands sont exhumés par le VDK à travers le monde.