Publié : 7 novembre 2025 à 18h21 par Joëlle MEGE

80ème Congrès de la FDSEA du Cantal

« L’élevage au cœur du débat »

CONGRES FDSEA 15
CONGRES FDSEA 15

Un moment important pour le syndicat sur le thème « l’élevage au cœur du débat »

 A notre micro, Joël PIGANIOL le président de la FDSEA du Cantal :

Il faudra maintenir un système qui crée de la valeur et du revenu, c'est le premier enjeu puisque dans le Cantal, en dehors de l'élevage, il n’y a pas beaucoup d'autres solutions…On n'ira pas vers une végétalisation du département, ça on le sait. Donc pour maintenir les agriculteurs, il faut du revenu, pour maintenir les agriculteurs, il faut une politique publique. Et puis il y a aussi la question de la relation à la société ..de trouver aussi des alliés qui défendent l'élevage, même si ça peut aussi nous remettre en cause sur certains aspects. Il faut mettre tout à plat pour réfléchir à des perspectives pour l'élevage. Et trouver des solutions concrètes pour demain.

Le congrès s’est tenu en présence d’ARNAUD ROUSSEAU.  A notre micro   le président de la FNSEA est revenu sur les dossiers d’actualité…

La DNC

Faut-il vacciner tout le cheptel français ?

 Cette question il faudra qu'on y réponde. Nous, ce qu'on dit aujourd'hui, c'est qu'on a besoin d'informer les éleveurs sur les conséquences qu'aurait une vaccination totale de la maladie. Et je pense que beaucoup d'éleveurs ignorent que si on avait une vaccination totale du pays, ça veut dire que, au regard des règles européennes, on ne serait plus un pays indemne de cette maladie et que donc on aurait comme conséquence la fermeture de nos frontières. Ce n’est pas la FNSEA, ce n’est pas moi qui le décrète, c'est la réalité !  Or aujourd'hui, j'entends beaucoup de gens.., expliquer que comme la FCO ou la MHE, qui sont d'autres maladies qui touchent les bovins, on pourra s'adapter avec la maladie. Non, c'est une maladie d'éradication classée en  A,  qu'on doit voir disparaître de notre pays.

MERCOSUR

  Au Brésil, Emmanuel Macron évoque une possible validation de l’Accord entre l’Union Européenne et le Mercosur.

"Une décision incompréhensible" selon la FNSEA qui n’a pas eu de contact avec le chef de l’Etat depuis le dernier salon de l’agriculture à Paris. Emmanuel Macron avait alors rassuré  les éleveurs en indiquant qu’il ne signerait pas cette accord de libre-échange en l’état.  

Arnaud Rousseau :

Il faut qu’il nous explique quelles sont ses garanties ? Si ce sont les clauses de sauvegarde dont on parle depuis quelques semaines..  sur le volume et sur le prix,  je dis que notre sujet  c'est d'abord la réciprocité ! des animaux nourris dans des feedlots avec des hormones de croissance. C'est interdit depuis plus de 25 ans en Europe. On ne peut pas nous expliquer qu'après la séquence de cet été sur les moyens de production et notamment sur l'acétamipride qui a interrogé de nombreux Français, on explique que quand c'est en France c'est un problème. Quand ça vient d'ailleurs ça de l’est plus.. Certes, on a besoin de continuer à échanger. D'ailleurs on exporte de la viande bovine dans un certain nombre de pays, y compris intra-européens, mais on ne peut pas le faire avec des règles qu'on s'interdit. C'est une question de bon sens, bon sens paysan dirais-je. Et ce qu'a fait le président de la République, pour nous, c'est incompréhensible.

joëlle MEGE