Publié : 16 septembre 2025 à 20h30 par La rédaction

Une mobilisation pour sauver le train de l'Aubrac

Un plan d'action est demandé pour sauver la ligne, malade depuis plusieurs années.

Un train de la région Occitanie en gare de Saint-Flour (Cantal).
Un train de la région Occitanie en gare de Saint-Flour (Cantal).
Crédit : Tiphaine Coulon / Totem

Le train de l'Aubrac roule entre Clermont-Ferrand (Puy-de-Dôme) et Béziers (Hérault). Mais il roule de plus en plus mal. Cette ligne SNCF est labellisée "train d’équilibre du territoire". Mais pour plusieurs raisons, elle ne fonctionne pas de manière optimale. Ce dimanche 14 septembre à Séverac d'Aveyron, plusieurs associations, la région Occitanie et des représentants des parcs régionaux traversés par la ligne, ont signé une lettre ouverte pour demander un plan d’action aux décideurs régionaux et nationaux.

"On est les seuls à avoir une seule rotation par jour. On sait que pour que les gens se détournent de leur voiture et prennent le train, il faut six rotations", explique Patricia Rochès. La présidente de l’association "les amis du viaduc de Garabit" estime que cette ligne est la plus maltraitée de France. La faible fréquence des trains, les retards et la correspondance imposée à Neussargues nuisent à la fréquentation de la ligne. Pour améliorer les circulations, Patricia Rochès estime nécessaire d’adopter du matériel roulant moderne.

La ligne est électrifiée jusqu'à Neussargues et ensuite c'est donc une ligne pas électrifiée, donc il faut du diesel. Si vous avez du matériel bi-mode, ça vous permet de partir en diesel jusqu'à Clermont-Ferrand et d'éviter aux usagers d'avoir à changer. 

La région Occitanie exploite la ligne. Mais matériels et travaux coûtent cher. Comme l’explique Clément Carles, élu à la région Occitanie.

C'est 400 millions de dotations en moins de l'État sur les deux dernières années. Il faut que l'État donne aussi les moyens aux collectivités d'assumer le financement des travaux qui sont nécessaires à la pérennité de ces lignes.

Parmi les travaux prioritaires, il y a le remplacement des rails. 56 km entre Campagnac Saint-Chély-d’Apcher sont à changer. "Certaines traverses en bois datent aussi des années 30 et ça se traduit par une diminution des vitesses. On peut craindre qu'un jour la SNCF déclaré que la ligne n'est plus apte à accueillir des circulations régulières de voyageurs", estime Guy Charmentier est co-auteur du livre "la ligne des Causses et de l’Aubrac".