Publié : 18 juin 2020 à 7h10 par La rédaction

Un moissagais jugé devant la cour d’assises spéciale de Paris pour participation à une entreprise terroriste

Tarn-et-Garonne Un tarn-et-garonnais est jugé depuis hier devant la cour d'assises spéciale de Paris pour participation à une entreprise terroriste.

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Ce moissagais de 31 ans converti à l'Islam est soupçonné d'avoir préparé un attentat à Toulouse. Ce projet n’a finalement jamais été mis à exécution.

Cet ancien soudeur, né à Montauban, se serait converti à l’islam pour pouvoir se marier avec une jeune femme de confession musulmane. Le couple vit des jours heureux jusqu’au jour où sa compagne qui entretenait des contacts secrets avec un combattant de Daech décide de partir en Syrie, en 2014. Sur place la jeune femme est abusée sexuellement par son amant et subit des viols de la part d’autres combattants.

Son mari trouve alors le moyen de se rendre en Syrie où il passe trois mois avec l’espoir de retrouver et de convaincre sa femme de revenir en France avec lui. Selon ses dires, il aurait été enrôlé de force par Daech pour monter au combat contre son gré. Sur place il reçoit une formation militaire de tireur embusqué afin de devenir sniper.

Entre temps, son épouse réussit à rentrer en France par ses propres moyens.

L'homme a été interpellé à Moissac par le Raid en mars 2016

Apprenant la nouvelle, le jeune homme s’adresse alors à Sabri Essid, membre influent de Daech et demi-frère de Mohamed Merah. Il lui promet de se faire exploser dans un cinéma de Toulouse en échange de son retour en France. Il reçoit 800€ et rentre en toute discrétion dans le Tarn-et-Garonne. Pendant un an et demi, le couple installé à Moissac demeure discret jusqu’à l’intervention du Raid le 18 mars 2016. Seul le jeune homme est mis en examen et écroué. Si l’ancien soudeur n’est jamais passé à l’acte, il reste des zones d’ombres concernant ses intentions réelles.

Des expertises informatiques ont en effet révélé des recherches sur Daech et les attentats. De quoi mettre en doute les intentions romantiques du moissagais qui voulait récupérer son épouse. Cette dernière n’est pas poursuivie dans ce dossier. Le procès est prévu pour durer jusqu’à demain vendredi.