Publié : 15 mai 2025 à 18h28 par Tiphaine Coulon

Reprise de la Safra : le CESER inquiet avant le choix du tribunal

Le président du CESER, Jean-Louis Chauzy, fait le parallèle avec la SAM, en Aveyron.

Un autocar en pleine phase de reconditionnement, dans les ateliers SAFRA
Un autocar en pleine phase de reconditionnement, dans les ateliers SAFRA
Crédit : Stéphane DAVID TOTEM

Jean Louis Chauzy, le président du CESER Occitanie, l’instance de consultation de la région, dénonce une nouvelle erreur qui se profile à Albi (Tarn) si le tribunal de commerce fait le choix d’un groupe asiatique pour la reprise de la Safra. "Nous connaissions depuis près de 10 ans les difficultés de capitalisation de la société car c’est l’activité de rénovation qui en supportait le financement", écrit Jean-Louis Chauzy.

"La fonderie SAM en Aveyron reprise par le groupe chinois Jinjiang a connu les mêmes promesses (30 millions) qui ne se sont jamais réalisées. La fonderie a fermé", poursuit le président du CESER.  Jean-Louis Chauzy appelle à des solutions industrielles françaises avec un solide ancrage territorial. Il estime que le tribunal de commerce d’Albi ne peut rester sourd à cet appel.

La CGT opposée au projet chinois

De son côté, la CGT du Tarn réaffirme son soutien au projet du groupe TTH, qui reprendrait 120 salariés. Quatre-vingts chez SAFRA à Albi et 40 dans ses autres ateliers français. Le syndicat dénonce aussi une reprise possible de SAFRA par le groupe chinois Wanrun, à moindres frais. Puisqu'on parle de sept millions au lieu des 40 qu’il devait amener avant le redressement judiciaire. Il appelle enfin les élus albigeois à se positionner sur la reprise de l’entreprise. Et demande un audit pour faire un bilan de l’argent public investi dans l’entreprise.